Qu’est-ce que la polypose nasale, qui concerne 1 million de Français ?

ADN

Tl;dr

  • Près d’1 Français sur 6 a déjà perdu l’odorat.
  • La polypose nasale, maladie méconnue, touche 47% des personnes diagnostiquées.
  • Les symptômes incluent l’obstruction nasale et la perte d’odorat.
  • Les traitements varient de la corticothérapie à la chirurgie.

Un phénomène inattendu: l’anosmie chez un Français sur six

La polypose naso-sinusienne (PNS) ou polypose nasale est cause importante d’anosmie, autrement dit la perte de l’odorat. Cette maladie méconnue se révèle être un handicap important dans la vie des personnes qui sont touchées.

Une enquête a révélé un phénomène troublant: environ un Français sur six déclare avoir déjà été affecté par une perte d’odorat, aussi appelé “anosmie”. Ce chiffre alarmant doit inviter à la vigilance et sensibiliser chacun d’entre nous sur l’importance du sens olfactif, souvent négligé.

La polypose nasale: une maladie encore méconnue

La polypose nasale, malgré son incidence, reste malheureusement méconnue du grand public. Plus de 75% des Français ne savent pas ce qu’est cette maladie, et seuls 47% des personnes qui en sont atteintes ont été diagnostiquées par un médecin.

Il est temps de lever le voile sur cette maladie et d’offrir aux patients les informations nécessaires pour la comprendre et la traiter. Parmi ces patients, on compte un pourcentage significatif, soit 67%, qui s’inquiètent de l’idée de recourir à la chirurgie.

Comprendre et reconnaître la maladie

La PNS est une maladie “chronique inflammatoire de la muqueuse respiratoire des sinus”. Elle se caractérise par la formation de polypes, des sortes de pseudo-tumeurs inflammatoires bénignes, qui obstruent la fosse nasale.

Les symptômes les plus fréquents sont l’obstruction nasale partielle ou totale et les troubles de l’odorat. Ces signes doivent alerter et inciter à une consultation ORL pour un diagnostic précis.

Le diagnostic de la PNS

L’importance de la consultation chez un oto-rhino-laryngologiste (ORL) est souvent négligée. Cependant, elle s’avère cruciale quand il est nécessaire de procéder à des examens spécifiques, tels que la nasofibroscopie.

La nasofibroscopie, bien que peu agréable, est un examen indolore réalisé à l’aide d’une caméra souple. Elle permet un examen en détail des deux fosses nasales.

L’objet central de cette consultation est d’établir un diagnostic précis face à la présence potentielle de volumineux polypes dans les fosses nasales. La détection d’un polype unique, résidant dans une seule fosse nasale, est considéré comme une “alerte”, motivant la réalisation d’examens complémentaires tels qu’une IRM des sinus et une chirurgie diagnostique.

Des tests complémentaires pour un bilan complet

Un panel d’autres examens peuvent également intégrer le bilan. Parmi eux, nous retrouvons une prise de sang et un test cutané allergique réalisés par un allergologue.

Un scanner des sinus peut également être nécessaire pour évaluer l’étendue de la pathologie sinusienne. Enfin, des explorations fonctionnelles respiratoires peuvent être menées à la recherche d’une hyperréactivité bronchique.

Les traitements : une solution à vie

La polypose nasosinusienne étant une maladie chronique, le traitement doit être suivi à vie. De la corticothérapie locale aux courtes cures de corticoïdes, chaque cas nécessite un suivi médical approprié. Dans les cas les plus sévères, une chirurgie d’ethmoïdectomie peut être proposée au patient.

Il faut noter que les biothérapies, administrées par voies injectables, peuvent offrir une alternative en l’absence de contre-indication. Cependant, tout traitement doit être initialement administré dans un environnement médical sûr, avec un suivi régulier.

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