Portugal : Luis Montenegro, chef du centre droit, accède au poste de Premier ministre

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Tl;dr

  • Luis Montenegro, chef du parti de droite modérée au Portugal, est désormais Premier ministre.
  • Montenegro doit composer avec un gouvernement minoritaire et une extrême droite en progression.
  • Le Parti socialiste finit deuxième suite à la démission de son leader, Antonio Costa.
  • La politique extérieure du Portugal ne devrait pas subir de changement majeur.

Un nouveau Premier ministre au Portugal

Luis Montenegro, dirigeant de l’Alliance démocratique (AD) au Portugal, vient de relever un défi politique de taille. Suite à sa courte victoire lors des législatives du 10 mars, il a été nommé au poste de Premier ministre. Cet avocat et parlementaire chevronné de 51 ans succède à “l’homme de gauche” Antonio Costa, au pouvoir depuis fin 2015.

Un gouvernement minoritaire dans un contexte politique tendu

Montenegro doit composer avec une extrême droite en progression et un gouvernement minoritaire. Selon les résultats complets des législatives, l’AD a remporté les élections avec une très courte avance sur le Parti socialiste (PS). Les 28,8 % des suffrages et les 80 députés obtenus sur 230 ne leur permettent pas d’atteindre le seuil de la majorité absolu.

Néanmoins, Montenegro s’est dit prêt à diriger un gouvernement minoritaire. Ce choix politique intervient dans un contexte où le parti d’extrême droite Chega (Assez) a renforcé sa position, passant de 12 à 50 députés, avec un score de 18,1 %.

Le refus de l’extrême droite

Pourtant, malgré la tendance politique, Luis Montenegro a réitéré sa volonté de ne pas collaborer avec l’extrême droite. Il a maintenu cette ligne durant toute sa campagne, refusant de diriger le pays avec son soutien. Cette position a pourtant été contestée par le président de Chega, André Ventura, souhaitant un accord avec la droite modérée.

Une continuité dans les politiques européennes

La politique extérieure du Portugal, notamment la politique européenne, ne devrait pas subir de bouleversement majeur. “Il n’y aura pas de changement de la politique européenne ou de la politique extérieure”, a promis l’ancien Premier ministre Antonio Costa.

De son côté, Luis Montenegro maintient également cette ligne en confirmant sa présence à une réunion du Parti Populaire Européen (PPE) à Bruxelles. Il semble donc que l’engagement pro-européen se poursuivra, malgré le remaniement politique.

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