Drogue : qu’est-ce que la kétamine, dont l’usage est parfois détourné ?

ADN

Tl;dr

  • La kétamine est utilisée comme anesthésique, sédatif et analgésique.
  • Reconnue pour leur potentiel dans le traitement des addictions et dépressions sévères.
  • Utilisée également de manière illégale pour ses effets hallucinogènes.
  • Des discussions en cours quant à son efficacité et sa sécurité à long terme.

Découverte en 1962 par l’équipe du professeur Calvin Lee Stevens, la kétamine a rapidement fait son chemin dans le monde médical comme anesthésique. Cependant, son histoire ne se limite pas à ce seul usage.

Un médicament aux multiples usages

En effet, ce médicament intrigue les chercheurs depuis sa mise au point. Au delà de son usage courant dans le domaine médical et vétérinaire comme sédatif, il est aussi vu aujourd’hui comme une option caractéristique dans le traitement des cas sévères de dépressions et d’addictions.

L’année 2019 fut marquante dans l’histoire de ce composé chimique. Non seulement un dérivé de la kétamine, l’eskétamine, a été approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) comme antidépresseur, mais aussi, une étude publiée à cette époque par l’University College of London témoignait du potentiel de la kétamine dans la réduction de la consommation d’alcool.

Un débat houleux sur la kétamine

Cependant, sa réputation ne se limite pas à ses applications thérapeutiques. Surnommée “Special K” ou “Kit Kat”, elle est aussi connue pour être une drogue récréative avec de forts effets hallucinogènes. Son utilisation illégale est particulièrement dangereuse en raison des graves problèmes de santé qu’elle peut causer, tels que des blessures dues à la perte de sensation, des dépressions respiratoires et même des arrêts cardiaques lorsqu’elle est combinée à l’alcool.

En conséquence, l’analyse des bienfaits possibles de la kétamine pour traiter des problèmes de santé mentale s’est trouvée au centre d’un débat houleux. D’un côté, ses détracteurs soulignent son potentiel d’abus et les graves effets secondaires qu’elle peut causer. De l’autre, ses partisans font valoir son potentiel thérapeutique dans le traitement des cas de dépression résistants et des troubles de l’addiction.

Un appel à la prudence

Un certain nombre de rapports mettent en garde contre une couverture médiatique “trop optimiste” de la kétamine. Comme l’explique une étude menée par Nicollette Thornton de l’Université de Sydney, il est crucial de rester prudent face à ces potentiels, en raison du manque d’informations sur “l’efficacité et la sécurité à long terme” de la kétamine.

Ainsi, malgré les découvertes récentes qui mettent en lumière les propriétés curatives de la kétamine, il est essentiel de rappeler sa “double-face” possédant aussi des dangers inhérents à sa consommation.

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