A Houston, ville natale de Beyoncé, l'album country de Queen B ravit

Une femme fait du patin à roulettes en écoutant l'album "Cowboy Carter" de Beyoncé, à Houston, au Texas, le 29 mars 2024

Houston (États-Unis) (AFP) - "Nous sommes très fiers d'elle": à Houston, les fans de Beyoncé, chapeau de cowboy sur la tête et sourire aux lèvres, célèbrent la sortie du premier album country de la diva.

Dans cette ville du Texas où "Queen B" est née, une soirée spéciale s'est tenue à l'occasion de la sortie vendredi de l'album "Cowboy Carter", puissant hommage de la star mondiale à la culture country noire.

Patins à roulettes ou rollers aux pieds, des dizaines de fans se trémoussent sur les 27 morceaux de l'album, joués pour l'occasion en plein air par un DJ.

"Elle est du sud, elle vient du Texas (...) Ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne sorte un album entier de country!", s'exclame Valeria Pasquel, participante à l'événement.

Avec ce nouvel album, la chanteuse de 42 ans rend hommage à ses origines et dépoussière l'image d'une musique country réservée aux artistes blancs et masculins.

"Une femme noire ne peut pas faire de la musique country? N'importe quoi! Beyoncé peut faire n'importe quel genre de musique, et toutes les femmes noires peuvent faire ce qui leur chante", lance Lindsey Cooken, venue patiner avec des amies, chapeau de cowboy sur la tête.

"Beyoncé s'assure toujours de nous le rappeler et c'est ce que j'aime chez elle", poursuit cette Texane dans un grand sourire, "nous sommes très fiers d'elle".

En 2016, la chanteuse avait été la cible des conservateurs après avoir chanté son tube country "Daddy Lessons", lors des récompenses de l'association de ce genre musical.

"Son nouvel album est tout simplement génial" se réjouit Lashria Hadley. "Elle nous fait prendre conscience de l'origine de la country. Beaucoup de gens ne savent pas que la country a commencé avec nous, Afro-Américains", dit cet infirmière.

La country puise en effet dans les racines afro-américaines des Etats-Unis, notamment le banjo, utilisé par les esclaves africains déportés sur le continent et les Caraïbes. Mais les artistes noirs en ont historiquement été tenus à l'écart.

"J'aime beaucoup le fait qu'elle rende hommage à de nombreux grands artistes noirs comme Linda Martell qui ont débuté dans la country mais qui en ont malheureusement été évincés", abonde Austin Davis Ruiz, fonctionnaire.

"C'est probablement son meilleur album", estime-t-il. "Je le trouve si réfléchi, si nouveau, et si différent de tout ce qu'elle a fait auparavant".

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