Envoyer des armes en Ukraine : "absolument essentiel" selon Antony Blinken

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et le ministre français des armées Sébastien Lecornu. ©Thomas Padilla/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.

Alors que de nombreux experts en défense s'accordent à dire que l’Ukraine reste largement dépassée par la Russie sur le champ de bataille, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré mercredi qu'il était "absolument essentiel" d'envoyer davantage d'armes en Ukraine. Le représentant de Joe Biden a fait cette remarque lors d'une visite d'une usine d'armement à Versailles avec le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu.

Depuis la défaite de la bataille d'Avdiivka, dans l'est du pays, des informations persistantes indiquent que les troupes ukrainiennes rationnent ou manquent de munitions sur les lignes de front. Les troupes se plaignent de manquer de munitions alors qu'elles ont fait face à un barrage constant de frappes aériennes russes.

Pour remédier à ce manque de munition, une vingtaine de pays ont récemment adhéré à l'initiative tchèque d'achat de munitions pour l'Ukraine. Le Premier ministre tchèque Petr Fiala a déclaré mercredi lors de sa visite en Lituanie que plusieurs centaines de milliers de munitions issues de cette initiative pourraient être livrées à l'Ukraine dès le mois de juin. A elle seule, l'Allemagne fournira 180 000 obus d'artillerie.

Lors de la visite du fabricant d’armes Nexter qui produit notamment le canon Caesar, le ministre français des armées a souligné mardi que "ce canon Caesar [était] devenu le symbole de cette coalition artillerie, avec une augmentation significative des capacités de production : deux par mois, désormais six par mois et […] nous allons rehausser la production jusqu’ à 12 canons par mois dans les temps qui viendront", a précisé Sébastien Lecornu.

Alors que mardi, les troupes russes ont lancé une attaque à la roquette sur la ville de Dnipro, blessant 13 personnes, Vladimir Poutine a déclaré que plus de 3,2 millions de personnes avaient reçu un passeport russe dans les régions ukrainiennes contrôlées par la Russie (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson).

© Euronews