“Rolexgate”: Tout sur ce scandale qui fait trembler le Pérou

ADN

Tl;dr

  • Gustavo Adrianzén nommé Premier Ministre au Pérou suite à une démission
  • Le Parlement majoritairement conservateur devrait lui accorder confiance
  • La présidente Dina Boluarte est impliquée dans une affaire d’enrichissement illicite
  • Opposition de gauche a présenté une demande de destitution contre Boluarte

Un nouveau chapitre dans la politique péruvienne

Dans le tourbillon de la politique péruvienne, une nouvelle page s’ouvre avec Gustavo Adrianzén, avocat de centre droit de 57 ans, qui a été désigné Premier Ministre en remplacement d’Alberto Otarola suite à sa démission dans le contexte d’enquête pour trafic d’influence.

Comme le prévoit la Constitution péruvienne, celui-ci doit solliciter la confiance du Parlement dans les trente jours suivant sa nomination.

Une droit majoritaire

L’institution monocamérale est dominée par une majorité de partis de droite et d’extrême droite, partisans de Boluarte. Certains s’engagent déjà dans cette voie tel que Jorge Montoya, du parti conservateur Renovacion Popular qui déclarait à ce sujet à la presse : « Nous devons accorder un vote de confiance pour garantir la gouvernabilité. Nous sommes dans une situation de crise ».

Controverses autour de la présidence

Tandis que ce changement notable survient, la présidente Dina Boluarte, est actuellement impliquée dans plusieurs affaires, dont l’une d’enrichissement illicite avec des montres Rolex non déclarées à son patrimoine. Si aucune montre n’a été retrouvée lors de la perquisition de son domicile et de son bureau présidentiel, l’enquêteur Juan Villena a révélé que d’autres bijoux, comme un bracelet de 56 000 dollars, étaient également sous enquête.

Ce scandale, surnommé par la presse le « Rolexgate », a pris naissance le 15 mars, lorsqu’un média a dévoilé des photos de Boluarte portant différentes montres de luxe alors qu’elle était au gouvernement en 2021 et 2022.

Menace de destitution

Malgré l’écho de ces scandales, Dina Boluarte maintient avoir les « mains propres » et posséder une seule montre. Dans la tempête, six des 18 ministres du gouvernement ont annoncé leur démission. Boluarte a juré immédiatement six nouveaux ministres en remplacement.

L’opposition en la personne du parti de gauche Peru Libre, présente une motion de destitution, qui ne pourra être discutée que si elle reçoit plus de cinquante voix sur les 130. À ce jour, aucune proposition similaire n’a été admise au débat. Entre les turbulences sociales et politiques, la Présidente péruvienne, bien que protégée par la Constitution jusqu’en juillet 2026, se retrouve dans une situation de plus en plus précaire.

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