Les pratiques de sommeil risquées, principales causes de mort inattendue du nourrisson

Tl;dr

  • Chaque année, la France compte jusqu’à 350 décès inattendus de nourrissons.
  • 60% des nourrissons décédés partageaient leur surface de sommeil avec leurs parents.
  • Ces nourrissons étaient souvent jeunes, assurés par l’État, et sous la surveillance d’une personne affaiblie.
  • Plus de 36 % des mères de ces nourrissons avaient fumé pendant leur grossesse.

Mort inattendue du nourrisson : une réalité préoccupante

La France est confrontée à une situation alarmante : chaque année, entre 250 et 350 bébés succombent de mort inattendue. Une étude récente menée aux États-Unis et publiée dans la revue Pediatrics soulève des faits alarmants sur les causes potentielles de ces événements tragiques.

Partage du lit : un facteur de risque

L’étude, qui a examiné 7595 cas de morts subites du nourrisson entre 2011 et 2020, révèle que près de 60 % des nourrissons décédés partageaient un lit ou une autre surface de sommeil avec leurs parents au moment du décès.

Ces bébés étaient généralement âgés de moins de 3 mois, d’origine afro-américaine, couverts par l’assurance de l’État et sous la garde d’un parent ou d’une personne dont les capacités étaient altérées par des substances.

Nécessité de pratiques de sommeil sécuritaires

“Le grand nombre de pratiques de sommeil dangereuses… est alarmant”, a déclaré Fern Hauck, chercheur en sommeil à UVA Health et à l’Université de École de médecine de Virginie. “Ce sont des facteurs de risque connus de mort subite et inattendue du nourrisson et cela nous indique que nous devons mieux travailler avec les familles pour accroître l’acceptation des recommandations visant à créer des espaces de sommeil plus sûrs pour leurs nourrissons.”

La consommation de tabac : un autre facteur

L’étude a également mis en évidence un fait troublant : plus de 36 % des mères des nourrissons décédés avaient fumé durant leur grossesse. Ce taux grimpe à 41,4 % chez les mères partageant leur lit avec leur enfant.

Le tabagisme pendant la grossesse pourrait donc être lié à une augmentation du risque de mort inattendue du nourrisson. Le partage du lit et le tabagisme ne sont pas les seuls facteurs de risque : les chercheurs ont constaté que très rarement, le partage du lit était la seule cause de décès.

Santé Publique France rappelle donc l’importance de coucher le bébé sur le dos, dans un lit au matelas ferme et sans aucun objet superflu.

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