Pour le Covars, la “nouvelle pandémie sera respiratoire”

ADN

Tl;dr

  • Le Covars évalue les risques sanitaires majeurs pour 2025-2030.
  • La prochaine pandémie sera probablement “respiratoire”.
  • Le risque majeur est lié au virus H5N1 de la grippe aviaire.
  • Covars recommande de se préparer et de prévenir les risques.

Évaluation des risques

Dans une actualisation transmise le 3 avril dernier et rendue publique le 10 avril, le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) a réalisé un travail conséquent : analyser 35 maladies selon 16 critères de sélection à partir d’une cinquantaine de documents liés aux risques infectieux et environnementaux.

L’objectif ? Évaluer “les risques de situations sanitaires exceptionnelles majeures pour la santé humaine en France au cours des années 2025-2030”.

La prochaine pandémie

Les vingt membres du Covars, sollicités par les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur et de la recherche, ont conclu en majorité sur la probabilité d’une prochaine pandémie qualifiée de “respiratoire”.

“Le risque majeur est lié au virus H5N1 de la grippe aviaire. C’est un risque significatif, clairement identifié”, a ainsi déclaré le virologue Bruno Lina.

Origine des maladies infectieuses

Non sans réserve, le spécialiste des moustiques Thierry Lefrançois rappelle que “75 % des maladies infectieuses émergentes chez l’homme ont une origine animale”.

D’autres pathogènes, comme des “arbovirus” transmis par des moustiques, le Zika, le Chikungunya ou encore la fièvre hémorragique de Crimée-Congo sont autant de risques sérieux.

Appel à la vigilance

Les chercheurs du Covars insistent sur l’importance d’adopter une approche de “préparation, prévention et anticipation” face à ces risques. Tout en évitant l’alarmisme, ils reconnaissent que ces phénomènes vont arriver, mais le moment reste incertain.

L’équation est complexe : vieillissement de la population, inégalités territoriales, état mental de la population et diffusion des “fake news” sont autant de facteurs à prendre en compte. Le changement climatique et la pollution environnementale ne font qu’exacerber ces situations sanitaires exceptionnelles. Dans ce contexte, la préparation et l’adaptation de nos systèmes de santé deviennent une priorité.

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