Véhicules électriques : l’association HOP craint leur obsolescence programmée

ADN

Tl;dr

  • Risque d’obsolescence programmée croissant dans l’automobile.
  • Appel à un “indice de réparabilité” des voitures par HOP.
  • Obstacles multiples à la longévité des véhicules modernes.
  • Plaidoyer pour l’instauration de normes de durabilité et réparabilité des batteries.

Une préoccupation grandissante : l’obsolescence programmée

En écho à une actualité consacrée au secteur de la téléphonie, l’automobile se voit désormais épinglée pour un phénomène dénoncé par Halte à l’obsolescence programmée (HOP). Cette association française souligne le danger accru d’un usage à durée de vie délibérément limitée dans ce secteur, dans un contexte où réglementations, numérisation et difficulté grandissante des réparations s’entrechoquent.

De la réglementation à l’impact environnemental

Le rapport de l’association met en lumière une contradiction manifeste : des mesures implémentées pour limiter la pollution engendrent l’obsolescence des véhicules. Des villes comme Paris ont ainsi banni des véhicules plus anciens et “de nombreux automobilistes se séparent d’anciens véhicules thermiques encore fonctionnels (mais polluants)”, évoque le rapport de HOP. Cela soulève des questions sur la réparabilité et la fiabilité des batteries de voitures électriques.

L’obsolescence programmée : Un casse-tête pour les constructeurs

D’autre part, l’évolution vers des pièces d’usine moulées risque de rendre les réparations coûteuses voire impossibles, créant de facto des “batteries jetables”. Selon HOP, la complexité accrue des véhicules modernes met potentiellement en péril l’entretien et la longévité des automobiles.

Les propositions de l’association HOP

Face à ces défis, l’association propose l’instauration d’un “indice de réparabilité” des véhicules. Elle plaide en outre pour la mise en place de “normes de durabilité et réparabilité des batteries en Europe”, ainsi que pour l’assouplissement des contraintes sur l’utilisation de pièces de réemploi.

Il est intéressant de noter que ce débat intervient alors que le parquet de Paris a ouvert une enquête contre Apple pour avoir rendu difficile la réparation de ses smartphones avec des pièces génériques. HOP souligne que “le même problème se pose dans les véhicules actuels dotés de puces électroniques refusant des ‘greffes’ de pièces non montées en usine”, mettant en lumière une problématique commune à de nombreux secteurs de la technologie moderne.

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