Tl;dr
- Gaia BH3, un trou noir inédit, a été découvert dans la Voie Lactée.
- Sa masse est record, 33 fois celle du Soleil, et il est situé à 2000 années-lumière de la Terre.
- Il a été détecté “par hasard” grâce au télescope spatial européen Gaia.
- Il est considéré comme un trou noir “dormant”, car il n’émet aucun rayonnement X.
Un trou noir inédit dans notre galaxie
Le trou noir Gaia BH3 est une découverte sans précédent, possédant une masse équivalente à 33 fois celle de notre Soleil. Ce mastodonte céleste se cache dans la constellation de l’Aigle, à environ 2000 années-lumière de notre planète.
Une découverte fortuite
“Par hasard”, ce sont les mots utilisés par le chercheur CNRS, Pasquale Panuzzo, pour décrire la façon dont Gaia BH3 a été dévoilé. Le télescope spatial européen Gaia, pendant l’analyse des données pour le prochain catalogue de 2025, a mis en lumière un système d’étoiles binaires insolite.
En termes plus clairs, une étoile relativement petite, plus lumineuse et d’une masse approximative de 75% de celle du Soleil, orbitait autour d’un compagnon invisible.
Un trou noir “dormant”
Ces indices ont aiguisé la curiosité des chercheurs qui ont décidé d’approfondir le sujet. En utilisant la précision du télescope Gaia, ils ont pu caractériser les orbites et mesurer la masse de cet accompagnateur insaisissable. Des études complémentaires avec des télescopes terrestres ont confirmé qu’il s’agissait bel et bien d’un trou noir, “d’une masse bien plus importante que celle des trous noirs stellaires déjà connus dans la Voie lactée”, ajoute Panuzzo.
Ce géant cosmique a la particularité d’être un trou noir “dormant”. Il est trop éloigné de son étoile pour lui arracher de la matière, et par conséquent, n’émet aucun rayonnement X. C’est ce qui rend sa détection extrêmement difficile, et sa découverte d’autant plus remarquable.
La sonde Gaia, qui a récemment publié une carte en 3D des positions et mouvements de plus de 1,8 milliard d’étoiles, promet encore de nombreuses découvertes fascinantes. Le ciel reste un mystère inépuisable, et des phénomènes inimaginables, comme Gaia BH3, continueront à captiver l’attention des chercheurs et du public pour les années à venir.
