Biogaran : des conditions “drastiques” garanties par le gouvernement pour encadrer sa vente

ADN

Tl;dr

  • Le ministre délégué Roland Lescure “regrette” la vente de Biogaran.
  • Les laboratoires Servier vendent pour potentiellement délocaliser la production.
  • Lescure souhaite des conditions de vente “drastiques”.
  • Des inquiétudes sur les pertes de jobs et les pénuries de médicaments.

La vente de Biogaran suscite des inquiétudes

Roland Lescure, le ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, a exprimé son inquiétude suite à l’annonce de la vente de la société Biogaran, le géant français des médicaments génériques. Dans une interview sur RMC, Lescure a déclaré « regretter » cette décision des laboratoires Servier, qui pourrait conduire à des délocalisations de la production et à la destruction d’emplois.

Un appel à la retenue

Roland Lescure a mentionné avoir clairement exprimé aux Laboratoires Servier qu’il ne souhaitait pas la vente de Biogaran, mais sans convaincre le groupe pharmaceutique. En cas de non-changement de cap, le ministre promet d’imposer des conditions de vente « drastiques » afin de maintenir en France les niveaux de production et d’approvisionnement budgétaires.

Servier maintient ses intentions

Malgré les remontrances du ministre, Servier persiste dans sa décision, mise en lumière fin 2023, justifiée par le manque de rentabilité de la production de médicaments génériques en France. Ces médicaments, étant tombés dans le domaine public, sont vendus moins cher que leurs versions brevetées. Selon Servier, « aucune décision » n’est prise quant à l’avenir de Biogaran, mais le laboratoire rappelle son intention de « maximiser le potentiel » de ses activités.

Risques de délocalisation et pénurie

La vente à un groupe étranger alarme à cause des risques de délocalisations et de pertes d’emplois en France. En parallèle, le contexte actuel complique l’approvisionnement en médicaments, avec des pénuries récurrentes en pharmacie.

Le potentiel transfert de la production à l’étranger pourrait amplifier ces difficultés, mettant en évidence l’importance de l’autosuffisance pharmaceutique nationale. Face à tous ces enjeux, la vente de Biogaran apparaît comme un cas test pour l’industrie pharmaceutique française.

Lire la source


A lire aussi