Traces de grippe aviaire trouvées dans le lait : un motif d’inquiétude ?

ADN

Tl;dr

  • Détection du virus H5N1 dans du lait pasteurisé aux États-Unis.
  • La World Health Organisation appelle à renforcer les réseaux de détection.
  • Infection humaine rare et souvent bénigne, grave si dans l’alvéole pulmonaire.
  • Aucun risque par consommation de lait pasteurisé, incertain pour le lait cru.

Le virus H5N1 de la grippe aviaire fait son retour

Le virus H5N1 est de nouveau en ligne de mire. Récemment détecté dans du lait pasteurisé aux États-Unis, ce virus est l’origine de cas de grippe aviaire qui inquiètent tant les autorités sanitaires. Le récent virus se trouve aux centre des préoccupations malgré sa présence dans le lait pasteurisé, où la chaleur détruit le virus, même si toutes ses traces n’y disparaissent pas.

Infection humaine : une réalité rarissime

Dans un récent cas au Texas, une personne a été infectée par le virus H5N1 après un contact direct avec une vache. Quoi qu’il en soit, l’infection est rare et souvent bénigne chez l’homme : « ce virus peut provoquer une infection chez l’homme s’il se trouve à deux endroits très précis : sur la conjonctive de l’œil, et c’est une infection bénigne, ou au niveau de l’alvéole pulmonaire, au fin fond du poumon » explique Bruno Lina, professeur de virologie.

Le lait pasteurisé sans danger, qu’en est-il du lait cru ?

Pourtant, malgré la présence du virus dans le lait, il n’y a aucun risque à consommer du lait pasteurisé. « la pasteurisation a détruit le virus même si elle ne fait pas disparaître toutes les traces de sa présence » souligne le professeur Bruno Lina.

Du côté du lait cru, consommé fréquemment en France, la situation est moins tranchée. « Est-ce qu’une personne, exposée à du lait non pasteurisé et contaminé par du H5N1, va développer une infection via le circuit normal de passage du lait – bouche, tube digestif …? Ça n’a jamais été montré», rassure le virologue.

Le consommateur ne doit pas s’inquiéter

Pour l’instant, aucune trace du virus n’a été détectée chez les bovins français, nous rappelle Jean-Claude Manuguerra, Directeur de l’unité de recherches et d’expertise « Environnement et risques infectieux » à l’Institut Pasteur.

Il souligne à nouveau l’importance de la vigilance, mais rassure les consommateurs : « l’alerte est donnée, il y a une vigilance particulière et ces virus changent tellement qu’il faut les surveiller, sans jeu de mots, comme le lait sur le feu. Mais je pense que le consommateur ne doit absolument pas s’inquiéter. ».

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