Il y a 53 millions d’années vivait le plus petit mammifère connu à ce jour

Trebol, CC BY-SA 3.0 , via Wikmedia

La Nature propose une incroyable diversité, sur le plan végétal comme animal, et ce, depuis la nuit des temps. Dans la grande famille des mammifères, on trouve des espèces très impressionnantes, d’autres minuscules. Il y a environ 53 millions d’années, pendant l’Éocène, vivait Batodonoides vanhouteni, une créature découverte dans les formations géologiques du Wasatchian dans le Wyoming et de l’Uintan en Californie en 1998. Comme souvent, malheureusement, avec très peu de fossiles découverts à ce jour, difficile d’en savoir beaucoup sur ce petit animal, mais il est souvent qualifié de plus petit mammifère terrestre jamais découvert.

Il y a 53 millions d’années vivait le plus petit mammifère connu à ce jour

Pour avoir droit à ce titre, les paléontologues et autres passionnés de vie ancienne se basent sur les dimensions de ses dents, lesquelles mesurent moins d’un millimètre. La taille de son corps est très délicate à estimer, là encore à cause du peu de restes fossiles, mais il est probable que Batodonoides vanhouteni mesurait environ 1,3 gramme. Comment alors expliquer une telle miniaturisation ?

Étant insectivore, Batodonoides vanhouteni a probablement vécu dans des environnements forestiers ou semi-aquatiques, se nourrissant d’insectes et autres petits invertébrés. À l’époque de l’Éocène, le monde ne ressemblait en rien à celui que l’on connait, la vie foisonnait, les animaux, petits comme grands, avaient tout loisir d’exister.

Un mammifère plus petit encore que notre musaraigne étrusque

À titre de comparaison, le plus petit mammifère actuel est la musaraigne étrusque, Suncus etruscus de son nom scientifique, avec un poids compris entre 1,8 et 3 grammes, pour une longueur allant de 35 à 48 mm, comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessus. Avec ses capacités sensorielles ultra-développées et son appétit vorace, elle est extrêmement sensible à son environnement proche. Et pour chasser, ou échapper à ses prédateurs, elle peut frapper douze fois plus vite qu’un clin d’œil. Dernière caractéristique tout à fait remarquable : du fait de sa très petite taille, elle doit manger quotidiennement l’équivalent de huit fois son propre poids pour subvenir à ses besoins énergétiques, ce qui l’oblige à rechercher constamment de la nourriture. Et elle dépense souvent une énergie considérable pour assurer sa survie. Il en était probablement de même pour Batodonoides vanhouteni.

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