La France à la traine en Europe pour la prévention et le dépistage du cancer, révèle un rapport

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Tl;dr

  • La France est en retard sur la prévention et le dépistage du cancer selon un rapport.
  • Les soins du cancer sont efficaces en France.
  • Les campagnes de dépistage et la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme doivent être renforcées.
  • Une insuffisance de la couverture vaccinale contre le papillomavirus est également soulignée.

La France à la traîne dans la prévention du cancer

L’Organisation européenne du cancer a récemment publié un rapport mettant en lumière les faiblesses de la France en matière de prévention et de dépistage du cancer par rapport à ses homologues européens. Un sujet d’importance primordiale, qui nécessite une attention toute particulière.

Un taux de survie élevé mais un dépistage insuffisant

Le rapport offre un regard contrasté sur le paysage médical français. D’une part, la France est douée pour soigner les cancers : le taux de survie à cinq ans pour le cancer du sein s’élève à 87%, soit 4 points de pourcentage de plus que la moyenne européenne, et atteint même 93% pour le cancer de la prostate, contre 87% pour l’Europe.

Cependant, le taux de dépistage du cancer reste insuffisant : pour le cancer du sein, il est inférieur de près de huit points à la moyenne européenne, et se situe en dessous de la moyenne européenne pour le cancer colorectal.

Un appel à des campagnes de dépistage plus efficaces

Les auteurs de l’étude appellent donc à renforcer les campagnes de dépistage. “Ils ont réussi à convaincre la population de réaliser un dépistage précoce du cancer colorectal et les cancers sont détectés beaucoup plus tôt.”, déclare l’oncologue Matti Aapro, ancien président de l’Organisation européenne du cancer, louant notamment les efforts de la Belgique en matière de dépistage du cancer colorectal.

Tabagisme, alcoolisme et vaccination au coeur des préoccupations

Matti Aapro pointe également du doigt certaines problématiques spécifiques à la France: un taux de fumage élevé et une consommation d’alcool supérieure à la moyenne européenne.

En outre, la couverture vaccinale contre le virus HPV, responsable du cancer du col de l’utérus et d’autres cancers, est largement insuffisante en France, où elle s’élève à seulement 42% pour les filles de 9 à 14 ans, alors que l’objectif européen est de 90%.

Outre un meilleur dépistage, l’accès aux professionnels de santé et la lutte contre les déserts médicaux sont primordiaux pour améliorer la situation en France, qui compte deux fois moins de médecins par habitant que la Suède ou la Grèce. Un sujet de plus à ajouter à la liste des défis à relever pour une meilleure prévention contre le cancer.

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