Les indépendantistes catalans chutent après 14 ans au pouvoir

ADN

Tl;dr

  • Les indépendantistes catalans ont perdu leur majorité au scrutin du 12 mai.
  • Les socialistes de Sánchez l’ont emporté, gagnant 42 sièges, neuf de plus qu’en 2021.
  • Sánchez a fait de cette élection un enjeu central de son mandat pour montrer la diminution du sentiment séparatiste.
  • Les conservateurs et l’extrême droite font également des percées importantes dans la région.

Le coup de théâtre en Catalogne

Les urnes ont rendu leur verdict ce dimanche 12 mai dans la région de la Catalogne en Espagne. Le paysage politique régional se retrouve bouleversé, avec une incertitude qui pèse dorénavant sur l’avenir de la région.

Les indépendantistes perdent du terrain

Les partis indépendantistes, à la tête de la région depuis une décennie, ont fait face à un revers important. Leurs représentants, Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne) de Carles Puigdemont et ERC (Gauche républicaine de Catalogne) de l’actuel président régional Pere Aragonès, n’ont pu obtenir que 59 sièges sur les 135 du parlement – bien loin des 74 qu’ils détenaient auparavant.

Victoire inattendue des socialistes

Face à eux, ce sont les socialistes du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez qui ont remporté la mise. Avec leur score de 42 sièges, neuf de plus qu’en 2021, ils ont su montrer que le sentiment séparatiste avait reculé en Catalogne, plus de six ans après “la tentative de sécession d’octobre 2017”, une des crises les plus graves de l’Espagne contemporaine.

Cependant, Salvador Illa, leur candidat et ancien ministre de la Santé durant la pandémie de Covid-19, devra trouver des alliances pour construire une majorité. L’option la plus probable pour lui serait une coalition avec l’extrême gauche, gouvernant déjà avec Pedro Sánchez au niveau national, et avec ERC, le parti indépendantiste le plus modéré.

Implications nationales et futures manœuvres

Cette victoire donne un grand souffle au Premier ministre Pedro Sánchez, dont le mandat avait été ébranlé par une enquête judiciaire contre son épouse.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2018, Sánchez avait fait de l’apaisement en Catalogne un enjeu majeur de son mandat. Le recul du sentiment séparatiste en Catalogne, région économique et industrielle clef du pays, valide en partie sa politique de détente.

Mais l’avenir politique de la région reste incertain. Avec le vote prochain de la loi d’amnistie pour les séparatistes et le possible retour en Espagne de Carles Puigdemont, l’échiquier politique catalan pourrait se retrouver de nouveau chamboulé. Dans ce contexte, l’acte politique du scrutin du 12 mai n’a peut-être pas encore révélé tous ses effets.

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