L’UE appelle la Géorgie à respecter ses engagements démocratiques

Des manifestants géorgiens portent le drapeau de l'UE ©Zurab Tsertsvadze/Copyright 2024 The AP. All rights reserved

L'UE appelle le gouvernement géorgien à rester sur la voie des réformes démocratiques si le pays veut rejoindre le projet européen.

Plusieurs responsables européenes demandent au chef de la diplomatie de l’Union, Josep Borrell, de mettre en place des sanctions contre les autorités géorgiennes alors que des milliers de citoyens descendent dans la rue pour dénoncer le projet de loi sur l'influence étrangère, un texte inspiré d'une mesure mise en place par la Russie pour limiter la liberté d'expression.

"Nous espérons, nous attendons et nous appelons les autorités à reprendre le chemin de l'Europe et à respecter tous les engagements qu'elles ont pris volontairement lorsqu'elles ont demandé le statut de candidat pour leur pays", souligne Peter Stano, porte-parole de la Commission européenne.

L’institution dénonce l'usage de la force utilisée par le gouvernement géorgien contre l'opposition politique et les journalistes. Le parti au pouvoir à Tbilissi, Rêve géorgien, pourrait éloigner le pays de l'Union et d'une éventuelle adhésion.

12 Etats membres réclament d'ailleurs une précision. Ils veulent savoir si l'approbation de cette loi sur l'influence étrangère peut entraîner une suspension des négociations d'adhésion.

"Il est temps pour l'UE d'en finir avec ce double jeu", insiste John O’Brennan, professeur à l’Université Maynooth.

"On ne peut pas faire partie du processus d'adhésion et en même temps introduire une législation qui est complètement en contradiction avec l'article 2 du traité de l'Union européenne ; complètement en contradiction avec l'engagement que le gouvernement géorgien a donné à la Commission européenne."

La Géorgie a obtenu le statut de candidat en décembre 2023, sous réserve que des mesures nécessairent soient adoptées.

© Euronews