Dépistage et prévention des cancers : selon un rapport, la France est à la traîne en Europe

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Tl;dr

  • La France est en retard en termes de prévention et de dépistage des cancers.
  • Le pays se classe bien pour le soin des cancers avec des taux de survie élevés.
  • Les mauvaises habitudes en France, comme le tabagisme, alimentent la progression du cancer.
  • Un meilleur dépistage précoce est nécessaire pour améliorer les chances de guérison.

Le retard français dans le dépistage du cancer

Un rapport de l’Organisation Européenne du Cancer, daté du 13 mai, souligne l’insuffisance du dépistage du cancer en France. En comparaison avec d’autres pays européens, la France ne se démarque pas par ses performances en matière de détection précoce de la maladie.

Les bons et les mauvais élèves européens

Selon les statistiques, seulement 47% des femmes françaises se font dépister pour le cancer du sein, contre 54% en Europe. Pour le cancer colorectal, les chiffres sont encore plus bas, atteignant à peine 34,6% en France, contre 36% ailleurs en Europe.

D’un autre côté, la prise en charge et les soins du cancer en France sont exemplaires. Cinq ans après un diagnostic de cancer du sein, 87% des patientes sont toujours en vie, comparativement à 83% en Europe. Le cancer de la prostate affiche des chiffres similaires, avec un taux de survie de 93% en France après cinq ans, contre 87% en Europe.

Des habitudes à changer pour prévenir le cancer

Pour l’oncologue Matti Aapro, des pays comme la Belgique ont réussi à convaincre leur population du bien-fondé du dépistage précoce. Malheureusement, en France, le tabagisme reste une préoccupation majeure, avec un taux élevé de 25,3% de fumeurs quotidiens, comparativement à 18,8% en Europe.

“En France, on continue à fumer”, déplore l’expert avec une pointe d’amertume. De plus, le “manque de la couverture vaccinale contre le virus HPV”, responsable de nombreux cancers, ajoute à la gravité de la situation.

En route vers un meilleur taux de dépistage

Selon Thierry Breton, directeur général de l’Institut national du cancer, un dépistage précoce permet de bien meilleures chances de guérison. Malgré les rappels et invitations de l’Assurance maladie pour les dépistages, le taux de participation reste faible.

Cela est surtout dû à “la peur d’apprendre une mauvaise nouvelle”, explique-t-il. Il insiste sur l’impératif de sensibiliser, de convaincre et de faciliter l’accès aux programmes de dépistage afin d’améliorer ces chiffres dans un futur proche.

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