Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron convoque un conseil de défense et de sécurité

Emmanuel Macron salue les vétérans sur la tombe du Soldat inconnu à Paris, France, le 8 mai 2024. ©Johanna Geron, Pool via AP

Une personne est décédée par balle à Nouméa, a annoncé le Haut-Commissaire de la République, Louis Le Franc. "Pas par un tir de la police ou de la gendarmerie, mais de quelqu'un qui a certainement voulu se défendre", selon lui. Une autre personne est décédée ce mercredi.

Louis Le Franc a également indiqué que les forces de l'ordre avaient mené 140 interpellations dans l'agglomération de Nouméa.

Face a cette situation extrêmement tendue, le président français Emmanuel Macron a convoqué mercredi matin un conseil de défense et de sécurité nationale.

Le texte prévoit d’ouvrir le vote aux prochaines élections provinciales à tous les citoyens résidant en Nouvelle-Calédonie depuis dix ans, soit 25 000 électeurs de plus. Les loyalistes le réclament. Mais les indépendantistes kanak exigent son retrait.

Trois référendums entre 2018 et 2021

La Nouvelle-Calédonie est devenue française en 1853 sous l'impulsion de l'empereur Napoléon III, neveu et héritier de Napoléon. Elle est devenue un territoire d'outre-mer après la Seconde Guerre mondiale, et la citoyenneté française a été accordée à tous les Kanaks en 1957.

Un accord de paix entre les factions rivales a été conclu en 1988. Dix ans plus tard, la France a promis d'accorder à la Nouvelle-Calédonie un pouvoir politique et une large autonomie et d'organiser jusqu'à trois référendums successifs.

Les trois référendums ont été organisés entre 2018 à 2021 et une majorité d'électeurs a choisi de rester dans le giron de la France au lieu de soutenir l'indépendance. Les Kanaks indépendantistes ont rejeté les résultats du dernier référendum en 2021, qu'ils ont boycotté en raison de sa tenue au plus fort de la pandémie de Covid-19.

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