Nouveau gouvernement aux Pays-Bas : vers une coalition avec l'extrême droite, mais sans Geert Wilder

Geert Wilders, le chef de file du parti anti-islam, en déplacement à Budapest, le 26 avril 2024. ©Associated Press

Six mois après la victoire de l'extrême droite aux législatives de novembre aux Pays-Bas, un gouvernement de coalition est en passe de voir le jour après des semaines de négociations.

Dans la nuit de mardi à mercredi, Geert Wilders, le chef du Parti de la Liberté (PVV), formation d'extrême droite victorieuse, s'est déclaré optimiste quant à la formation d'un nouveau gouvernement de coalition.

Outre le PVV, la coalition devrait intégrer le parti centriste Nouveau Contrat social (NSC), également le BBB (parti populiste d'agriculteurs) ainsi que le VVD, le Parti populaire de centre-droit pour la liberté et la démocratie du Premier ministre sortant Mark Rutte.

Selon toute vraisemblance, le chef de file de l'extrême droite ne devrait pas être nommé Premier ministre, Geert Wilders étant jugé trop extrémiste par des membres de la future coalition. Mais son parti devrait bel et bien être la force motrice du futur gouvernement.

Selon le journal Algemeen Dagblad, cité par l'agence Belga, le futur Premier ministre pourrait être Ronald Plasterk issu des rangs du parti des travailleurs néerlandais (PvdA). Mais Geert Wilders n'a pas confirmé cette hypothèse quand un journaliste lui a posé la question.

Mais Pieter Omtzigt, le chef du parti centriste Nouveau Contrat social, a déclaré qu'il avait "des soupçons", quant à cette nomination.

La date butoir des négociations est fixée à minuit dans la nuit de mercredi à jeudi pour que les informateurs Richard van Zwol et Elbert Dijkgraaf présentent leurs propositions au parlement néerlandais. Ce délai qui devrait être respecté, selon Geert Wilders dont le Parti pour la liberté a remporté 37 sièges sur les 150 sièges de la chambre basse du parlement néerlandais. Avec les trois autres partis de la future coalition, le gouvernement détiendrait une confortable majorité de 88 sièges.

De la Finlande à la Croatie, les partis de droite dure font déjà partie de coalitions gouvernementales européennes, de la Hongrie à l'Italie en passant par la Slovaquie.

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