Une progression de l’extrême droite dans l’UE inquiète la communauté LGBTQIA+

Le drapeau arc-en-ciel projeté sur la Commission européenne ©Lukasz Kobus/ EU

La percée, annoncée par les sondages, de l’extrême droite lors des élections européennes inquiète la communauté LGBTQIA+. L’ONG ILGA Europe tire la sonnette d’alarme. Elle appelle les candidats au scrutin de juin à renforcer la législation en faveur des minorités.

"La liberté de circulation, qui est au cœur des valeurs de l'UE, n'est toujours pas garantie pour les personnes transgenres, les personnes intersexuées, les personnes non-binaires et les familles arc-en-ciel", précise Chaber, directeur exécutif d’ILGA Europe.

"La nouvelle Commission et le nouveau Parlement doivent donc s'attacher en priorité à combler ces lacunes législatives, et ce dans les plus brefs délais", poursuit-iel. Chaber souligne toutefois que des progrès ont été réalisés au cours des cinq dernières années.

L’Italie est citée comme exemple de ces inquiétudes. L'absence de législation claire sur la manière de déclarer la naissance d’un enfant d'couple de même sexe a permis au gouvernement de Giorgia Meloni d'interdire aux municipalités d'enregistrer les personnes concernées comme parents.

L'ILGA Europe a également publié une carte sur la situation juridique de la communauté LGBTQIA+. Selon cette projection, c'est la Pologne qui obtient les pires résultats. Mais avec le changement de gouvernement en fin d'année dernière, les ONG évoquent déjà des signes de changement.

"Des personnes et des représentants ont été invités à discuter de la législation potentielle sur les partenariats entre personnes de même sexe et sur (la lutte contre) les discours de haine", explique Dawid Wojtyczka de la Fédération Znaki Rownosci.

"Pour l'instant, après ces quelques mois, nous ne voyons pas le changement, mais nous sentons qu'il est en train de se produire", poursuit-il.

Malgré une protection juridique accrue, la communauté LGBTQIA+ subit davantage de violences dans l'UE. Selon l'Agence européenne des droits fondamentaux, deux tiers des personnes interrogées ont été victimes de message de haine.

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