Méditerranée: un tiers de ses zones humides menacées par la montée des eaux

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Tl;dr

  • Le réchauffement climatique menace les zones humides méditerranéennes.
  • Environ 34,4% de ces zones pourraient disparaître d’ici 2100.
  • Ces pertes impactent les oiseaux côtiers et leurs écosystèmes.
  • Des mesures d’adaptation urgentes sont recommandées.

Le cri d’alerte des scientifiques

Une étude récente jette l’opprobre sur le sort des zones humides du bassin méditerranéen. Les chercheurs, dans une démarche de sauvegarde, soulignent le péril qui guette plus d’un tiers de ces zones.

Selon leurs prévisionnistes, le réchauffement climatique et la submersion marine pourraient provoquer la disparition de ces biotopes, essentiels pour les oiseaux côtiers, d’ici la fin du siècle.

Impacts imminents sur la biodiversité

L’étude révèle que l’espérance de vie de ces zones est compromise. 320 zones humides sont dans le collimateur d’une hausse du niveau de la mer imparable. Cela pourrait s’aggraver si “les scénarios pessimistes” prédits par le Giec se confirment, entraînant un réchauffement de +4,4 degrés. L’image du Parc naturel régional de la Camargue, témoin vivant de la richesse de nos écosystèmes fragiles, pourrait subir un impact comparable à la submersion de quatre Paris.

Entres les sites menacés, on retrouve les refuges de 54,1% à 60,7% de nos espèces aviaires, dont le canard chipeau. Ces oiseaux ne disposent pas d’habitat alternatif, signifiant que les dommages sur leurs lieux de vie pourraient affecter négativement leur nombre et, par extension, les écosystèmes qui y sont liés.

L’Espagne et ses zones côtières vulnérables

Les chercheurs insistent sur le fait que leurs chiffres sont sans doute sous-estimés. Le constat est d’autant plus alarmant que de nombreuses zones côtières, en Espagne entre autres, n’ont pas été étudiées. Pour ces raisons, ils insistent sur la mise en place urgente de mesures d’adaptation.

Le besoin en mesures concrètes

La solution réside dans la mise en place de dispositifs d’urgence, tels que la construction de digues. Toutefois, cette mesure pâlit face à l’efficacité à long terme des solutions fondées sur la nature.

Celles-ci comprennent la stabilisation de dunes avec de la végétation, et une extension des aires protégées pour restreindre notamment l’urbanisation non maitrisée. Pour prémunir nos milieux naturels et la biodiversité qui les habite, la mobilisation doit être à la hauteur du défi.

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