L'extrême droite montre ses muscles

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L'extrême droite européenne montre ses muscles et appelle ses électeurs à faire du scrutin de juin "un jour de délivrance."

Une dizaine de partis réunis ce dimanche au Palacio d Vistalegre de Madrid à l'invitation de la formation espagnole d'extrême droite Vox.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban n'a pas fait le voyage, mais envoyé un message pour exhorter les "patriotes" à "occuper Bruxelles."

Son homologue italienne Giorgia Meloni a lancé un appel à la mobilisation.

Minister Giorgia Meloni, Première ministre italienne : « Nous sommes à la veille d'une élection décisive, car, pour la première fois, le résultat des élections européennes pourrait finalement aboutir à des majorités contre-nature et contre-productives. Nous devons rester concentrés, garder les pieds sur terre et les yeux sur l'horizon. L'heure est à la mobilisation ».

Javier Milei était la star du rassemblement et son discours a provoqué une crise diplomatique entre Madrid et Buenos Aires.

L'Espagne dénonce des "paroles extrêmement graves", exige des excuses et a rappelé son ambassadrice en Argentine.

Sans la nommer, le président argentin a accusé de corruption l'épouse du Premier ministre espagnol.

Javier Milei, présiddnt argentin : « Ils ne savent pas quel type de société et de pays, il (le socialisme) peut produire, quel type de personnes peut accéder au pouvoir et quels niveaux d'abus il peut générer. Je veux dire par là que lorsqu'il (Pedro Sanchez) a une femme corrompue, cela le tétanise et il prend cinq jours pour y réfléchir ».

Dans les tribunes, le public de la convention a copieusement hué le nom du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.

Au micro, les orateurs se sont concentrés sur la dénonciation des élites et de l'immigration en ignorant la manifestation contre l'extrême droite réunie sous le soleil de Madrid place Christophe Colomb.

Selon les sondages, partout en Europe, l'extrême droite est en position de force.

Frank Erbroder, Polish activist: « Je suis ici parce qu'à Vistalegre, nous avons un sommet de la haine et nous devons lutter contre les fascistes. Nous devons nous mobiliser et vaincre les partis fascistes et d'extrême droite ».

Selon le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, "l'internationale de l'extrême droite se réuniss(ait) à Madrid parce que l'Espagne représente tout ce qu'ils détestent" et notamment "le féminisme, l'Etat providence et la démocratie."

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