Glucksmann prépare un "appel de résistance" contre l'extrême droite européenne

La tête de liste socialiste pour les élections européennes Raphaël Glucksmann en meeting à Montpellier, le 18 mai 2024

Paris (AFP) - La tête de liste PS/Place publique Raphaël Glucksmann lance jeudi à Paris, en présence du socialiste néerlandais Frans Timmermans, un "appel à la résistance contre l'extrême droite européenne", ont annoncé mardi les porte-parole de sa campagne.

Cet "appel de Paris", soutenu par "plusieurs sociaux-démocrates européens" qui sont en train de le signer, vise à rappeler "nos principes fondamentaux: Nous ne lâcherons rien sur l'extrême droite. Il n'y aura pas d'alliance ni de collusions possibles", a expliqué l'eurodéputée Aurore Lalucq lors d'un point-presse.

Raphaël Glucksmann et Frans Timmermans tiendront une conférence de presse commune à 14H30, au siège de campagne PS/Place publique, où ils présenteront une "alternative socialiste solide et cohérente pour faire face à la montée des extrêmes".

"Nous rebâtirons des digues, là où Renaissance joue non pas un duel avec l'extrême droite, mais un duo", a ajouté Mme Lalucq.

Elle a notamment critiqué la tête de liste de la majorité présidentielle Valérie Hayer, par ailleurs présidente du groupe centriste Renew au sein du parlement européen, qui serait "incapable de dire qu'il faut exclure" les libéraux néerlandais qui "vont mettre l'extrême droite au pouvoir aux Pays-bas".

Valérie Hayer a cependant affirmé mardi que les libéraux néerlandais, qui ont fait alliance avec le parti d'extrême droite PVV dans le cadre d'un accord gouvernemental, ne pourront continuer à siéger au sein de Renew.

L'eurodéputée attend toutefois "d'avoir une discussion avec l'ensemble des membres du groupe" Renew le 10 juin au lendemain des élections, "conformément aux statuts du groupe".

"Il ne faut pas attendre le 10 juin", a estimé Mme Lalucq.

Le socialiste Frans Timmermans, ex-vice-président de la Commission européenne, est l'un de ceux qui dénoncent cet accord de gouvernement.

"On ne peut pas dire qu'on combat l'extrême droite et la valoriser par un débat", a ajouté Pierre Jouvet, secrétaire général du PS et candidat sur la liste, dénonçant le débat le 23 mai entre le Premier ministre Gabriel Attal et la tête de liste RN Jordan Bardella.

Les socialistes ont d'ailleurs saisi officiellement le régulateur de l'audiovisuel Arcom, à propos de ce débat, y voyant un "problème démocratique fondamental" à moins de trois semaines des élections européennes.

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