Cancer : un risque accru associé à une maladie bénigne de l’ongle

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Tl;dr

  • Surveiller les ongles peut aider au diagnostic de troubles héréditaires rares.
  • Une anomalie de l’ongle, l’onychopapillome, peut indiquer le syndrome BAP1.
  • L’équipe des NIH a découvert ce lien lors d’une étude sur les mutations du BAP1.
  • Les chercheurs conseillent de vérifier les ongles des patients à risque de mélanome.

Un nouvel indice pour les diagnostics des cancers

Selon une révélation inattendue des chercheurs des National Institutes of Health (NIH), examiner attentivement les ongles des patients pourraient fournir des indices précieux sur le pronostic de certaines maladies.

En particulier, ils pourraient déceler le risque de développer des tumeurs cancéreuses de la peau, des yeux, des reins et des tissus tapissant la poitrine et l’abdomen.

La maladie de l’ongle, un signal d’alarme?

Les chercheurs ont découvert qu’une anomalie bénigne de l’ongle, connue sous le nom d’onychopapillome, est plus fréquente chez les personnes atteintes d’une mutation génétique appelée BAP1.

Cette mutation entraîne un syndrome qui augmente significativement le risque de développer des cancers. Les conclusions de cette recherche ont été publiées dans JAMA Dermatology et présentées à la Society for Investigative Dermatology à Dallas en mai 2024.

Une observation fortuite qui change tout

“Un patient très astucieux a indiqué avoir remarqué des changements subtils dans ses ongles”, a déclaré Alexandra Lebensohn, auteure principale de l’étude et conseillère en génétique aux NIH. À partir de cette observation, l’équipe a commencé à rechercher systématiquement ces anomalies parmi les autres participants à l’étude.

Les conséquences de la découverte

Ils ont trouvé que 88 % des patients atteints du syndrome BAP1, âgés de 30 ans et plus, présentaient des onychopapillomes sur plusieurs doigts, une situation rare dans la population générale.

“La présence de modifications des ongles suggérant des onychopapillomes sur plusieurs ongles devrait inciter à envisager un diagnostic de syndrome de prédisposition tumorale BAP1”, estime le Dr Edward Cowen, consultant en dermatologie à l’Institut national de l’arthrite et des maladies musculo-squelettiques et cutanées (NIAMS) des NIH.

Cette découverte ouvre donc de nouvelles voies pour le dépistage du cancer, incitant les professionnels de santé à intégrer l’évaluation des ongles dans leurs pratiques diagnostiques – en particulier chez les patients présentant des risques de mélanome ou d’autres cancers potentiels.

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