Incident entre pro-Gaza et étudiante juive à Sciences Po : l’enquête a rendu ses conclusions

ADN

Tl;dr

  • Des étudiants pro-palestiniens accusés d’antisémitisme à Sciences Po Paris.
  • Huit étudiants renvoyés devant la section disciplinaire de l’établissement.
  • Incidents lors d’une “journée de mobilisation universitaire européenne pour la Palestine”.
  • L’UEJF salue la décision de Sciences Po, tandis que l’Union étudiante la déplore.

Controverse universitaire sur fond d’antisémitisme

C’est une affaire qui a entravé le calme habituellement régnant dans les couloirs de Sciences Po Paris. Accusés d’antisémitisme, un certain nombre d’étudiants pro-palestiniens ont perturbé l’ordre de la prestigieuse institution. En réponse, la direction de Sciences Po a renvoyé jeudi dernier huit étudiants devant la section disciplinaire de l’école.

Les faits remontent

Le 12 mars, des incidents avaient éclaté lorsque environ 300 militants pro-palestiniens ont occupé un amphithéâtre dans le cadre de ce qu’ils ont qualifié de “journée de mobilisation universitaire européenne pour la Palestine”.

Une étudiante de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) se serait alors vu refuser l’accès à l’amphithéâtre et des propos accusatoires auraient été tenus à l’encontre de l’association. Cette version des faits a été contestée par le comité Palestine de Sciences Po.

La réaction de l’établissement

La direction de l’école a déclaré que l’enquête interne qu’elle avait menée avait révélé des comportements et des propos violant à la fois le règlement de l’école et les valeurs que prône Sciences Po.

Parmi les incidents notés, l’administrateur provisoire de Sciences Po, Jean Bassères, a cité l’occupation de l’amphithéâtre, l’exclusion d’une étudiante à l’entrée de celui-ci, des propos discriminatoires envers l’UEJF, des propos dénigrant l’établissement et son personnel, ainsi qu’un acte d’intimidation envers un enseignant.

Les réactions contre et pour

La réaction a été partagée entre l’UEJF, qui a salué la décision de Sciences Po comme étant “un pas important contre la haine à l’université”, et l’Union étudiante de Sciences Po qui a dénoncé ce qu’elle a qualifié de “véritable chasse aux sorcières” et de “deux poids deux mesures” de la part de la direction.

Les huit étudiants renvoyés devant la section disciplinaire de Sciences Po risquent une exclusion de l’enseignement supérieur pouvant aller jusqu’à cinq ans.

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