À l’ONU, le vote en faveur de la commémoration du génocide de Srebrenica ravive les tensions

ADN

Tl;dr

  • Débat à l’ONU sur la commémoration du génocide de Srebrenica.
  • Opposition de la Serbie et de la Russie à cette résolution.
  • Soutien de la résolution par l’Allemagne, le Rwanda et l’UE.
  • Qualification du massacre de Srebrenica de ‘génocide’ par le TPIY et la CIJ.

Le spectre de Srebrenica se réveille aux Nations Unies

La question sensible de la reconnaissance d’une Journée internationale de commémoration du génocide de Srebrenica en Bosnie-Herzégovine a provoqué un débat houleux à l’Assemblée générale de l’ONU. “Il n’y a pas eu de génocide”, a même déclaré le chef des Serbes de Bosnie, Milorad Dodik, attisant des tensions déjà suffisamment vives.

Une résolution qui divise

Sasa Mart, le chargé d’affaire serbe à l’ONU, avait déjà exprimé son inquiétude quant à cette résolution, qui pourrait, à son sens, mener à des « conséquences imprévisibles ». Pour lui, cette résolution risque de rouvrir de vieilles blessures et pourrait nuire à la stabilité des Balkans.

L’échos des cloches d’opposition

Aleksandar Vucic, le président Serbe, s’est rendu à New York avec la ferme intention de défendre son pays, son compatriote Marko Djuric promettant de son côté de protéger leur peuple “d’une stigmatisation à long terme”. En soutien à cette position, les églises de Serbie ont fait sonner leurs cloches à midi. La Russie s’est aussi jointe à l’opposition, dénonçant un texte « provocateur ».

Un passé qui ne passe pas

De l’autre côté du débat, l’Allemagne, le Rwanda et l’Union européenne soutiennent fermement la résolution. Ils opposent « le fait » incontestable du génocide de Srebrenica, un épisode sombre de l’histoire où environ 8.000 hommes et adolescents musulmans ont été exécutés par les forces serbes de Bosnie, sous le commandement du général Ratko Mladic.

Ce massacre, le plus meurtrier sur le sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale, a été reconnu comme un génocide par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) et la Cour internationale de Justice (CIJ). Pour l’Union européenne, quiconque remet en question ce génocide n’a pas sa place en Europe.

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