F1: à Monaco, Leclerc répond à Hamilton lors des premiers essais, Verstappen en retrait

La Ferrari du Monégasque Charles Leclerc lors de la seconde séance d'essais libres sur le circuit exigeant de Monaco, le 24 mai 2024

Monaco (AFP) - Une première journée porteuse d'espoir pour l'enfant du Rocher: au volant de sa Ferrari, le Monégasque Charles Leclerc a réalisé vendredi le meilleur temps des premiers essais chez lui, à Monaco, théâtre de la 8e manche de la saison de Formule 1.

Dans le faste des rues de la principauté - et sous un ciel menaçant - le pilote de la Scuderia a relégué à 188/1000e le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), qui avait été le plus véloce lors de la première séance d'essais libres plus tôt dans l'après-midi (Leclerc n'était alors que 5e).

A l'issue de la deuxième séance d'essais en fin de journée, l'Espagnol Fernando Alonso (Aston Martin) a fini 3e, à près d'une demi-seconde de Leclerc.

"Il semble que nous ayons une bonne voiture pour ce circuit et je me suis senti en confiance aujourd'hui", a savouré Leclerc, très régulier depuis le début de la saison mais qui peine toujours à briller chez lui.

Et pour cause: dans ses rues, il a systématiquement dû abandonner entre 2017 (quand il était encore en F2, l'antichambre de la F1) et 2021, après des problèmes techniques ou des accrochages. L'an dernier, il a terminé à une décevante 6e place tandis qu'en 2022, il a échoué au pied du podium.

Sur l'étroit tracé monégasque, où plusieurs pilotes sont venus effleurer les rails de sécurité, la deuxième Ferrari, celle de l'Espagnol Carlos Sainz, a terminé 6e.

\- Verstappen (encore) en retrait -

Le leader au championnat, Max Verstappen, n'a pris que le 4e meilleur chrono vendredi soir, juste devant le Britannique Lando Norris, en grande forme ces dernières semaines au volant de sa McLaren.

Le triple champion du monde, seulement 12e à l'issue de la première séance d'essais qu'il a disputée en pneus médiums - moins rapides que les tendres-, n'a pas semblé totalement à l'aise avec sa Red Bull.

Il s'est notamment plaint au début de la 2e séance d'essais que sa monoplace "rebondissait comme un kangourou".

"La voiture perdait beaucoup de temps au tour et sur ce circuit, un petit bond peut amener à se retrouver contre le mur", a-t-il expliqué vendredi soir.

Le week-end dernier en Emilie-Romagne (Italie), le Néerlandais avait également souffert lors des premiers essais, ce qui ne l'avait toutefois pas empêché de décrocher la pole position à Imola, puis la victoire à l'issue du traditionnel rendez-vous dominical.

\- Cruciales qualifications -

D'ailleurs, s'il signait de nouveau le meilleur temps des qualifications samedi, synonyme de pole position, le Néerlandais, déjà vainqueur l'an dernier à Monaco, effacerait donc un record vieux de 35 ans.

Au volant de sa surpuissante RB20, le champion en titre avait décroché en Italie sa 8e pole consécutive depuis le GP d'Abou Dhabi, en fin de saison 2023, égalant la performance d'Ayrton Senna.

Jeudi, Verstappen avait néanmoins prévenu que Monaco était "l'une des pistes les plus difficiles" pour Red Bull. "Monaco n'est jamais très simple, même lorsque on est censé avoir la meilleure voiture, c'est un circuit très délicat pour que tout fonctionne comme il faut", avait-il expliqué.

Les deux premières séances d'essais libres avaient pour tous le même objectif, celui de prendre progressivement de la confiance en vue des qualifications samedi, à partir de 16h00.

Comme d'habitude dans les rues de la principauté, la course débutera encore plus qu'ailleurs lors des qualifications, puisque dépasser est quasiment impossible.

Monaco "dépend avant tout" de ces qualifications, a rappelé vendredi Christian Horner, le patron de Red Bull, championne du monde en titre chez les constructeurs. La course "sera gagnée dès demain (samedi, ndlr) après-midi", une fois la pole décidée.

© Agence France-Presse