Macron qualifie la montée de l'extrême droite de "vent mauvais" pour l'Europe

Le président français Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron passent devant l'hôtel Adlon après avoir visité le mémorial de l'Holocauste à Berlin, lundi 27 mai 2024 ©Markus Schreiber/Copyright 2024 The AP. All rights reserved

Le président français Emmanuel Macron a déclaré lundi devant une foule à Dresde que les électeurs et les dirigeants devaient "se réveiller" pour lutter contre la montée des partis d'extrême droite sur le continent européen.

Au deuxième jour de sa visite d'État en Allemagne, M. Macron a souligné les liens étroits entre les deux puissances traditionnelles de l'Union européenne avant les élections du Parlement européen au cours desquelles les partis d'extrême droite des deux pays espèrent gagner du terrain. "Ce vent mauvais souffle sur l'Europe, c'est une réalité", a-t-il déclaré à la foule. "Alors, réveillons-nous ! "

Regardons autour de nous : la fascination pour les régimes autoritaires. Regardons en Europe le moment illibéral que nous vivons où beaucoup regardent et se disent (à quelques kilomètres d'ici) - finalement, prenons l'argent de l'Europe, mais oublions l'indépendance des juges. Prenons l'argent de l'Europe, mais oublions la liberté de la presse. Prenons l'argent de l'Europe, mais oublions la diversité de la culture. Prenons l'argent de l'Europe, mais oublions l'autonomie des universités et la liberté académique

À l'approche des élections européennes du mois prochain, M. Macron a déclaré que "la peur d'un monde qui change" alimentait la montée de l'extrême droite en Europe.

"Partout, dans nos démocraties, ces idées prospèrent, poussés par les extrêmes et en particulier, l'extrême droite", a-t-il déclaré à la foule.

La visite d'État qui a débuté dimanche devait initialement avoir lieu en juillet dernier, mais elle a été reportée à la dernière minute en raison des émeutes qui ont éclaté en France à la suite du meurtre d'un jeune de 17 ans par la police.

Alors que M. Macron se rend fréquemment en Allemagne, Paris et Berlin tentant de coordonner leurs positions sur l'UE et la politique étrangère, il s'agit de la première visite d'État en grande pompe depuis celle de Jacques Chirac en 2000.

© Euronews