La France lance sa préparation à l'Euro-2024 sous la pluie

L'attaquant vedette des Bleus Kylian Mbappe, à son arrivée à Clairefontaine, le 29 mai 2024

By Emmanuel BARRANGUET

Clairefontaine-en-Yvelines (France) (AFP) - Après la liste des 25 Bleus, le début du rassemblement représente la deuxième étape de la conquête pour l'équipe de France, dont 20 joueurs ont attaqué mercredi la préparation de l'Euro-2024 à Clairefontaine, sous la pluie, mais baignée d'ambition.

Rassemblement! Il ne manque que les Madrilènes du Real et deux Milanistes, "qui nous rejoindront lundi soir", précise le sélectionneur Didier Deschamps.

Eduardo Camavinga et Ferland Mendy préparent la finale de la Ligue des champions contre le Borussia Dortmund, qu'Aurélien Tchouameni ne pourra pas jouer (il soigne son pied gauche), mais qu'il vivra avec ses coéquipiers.

Théo Hernandez et Olivier Giroud sont partis aux antipodes pour jouer un amical AC Milan-AS Roma à Perth (Australie) qui ne convient guère à Didier Deschamps, mais auquel échappe le gardien Mike Maignan, qui soigne une petite blessure à un doigt.

Sinon ils sont tous là, du capitaine Kylian Mbappé, arrivé le dernier sous une pluie persistante, au latéral droit Jonathan Clauss, qui va disputer sa première grande compétition internationale, débarqué le premier.

\- Le sourire "naturel" de Kanté -

Les photographes et caméramans guettaient la tenue du "sapeur" Jules Koundé. Santiags, jean pattes d'eph, cravate orange et blouson de cuir: éclatante, comme le sourire de N'Golo Kanté.

"Normal, naturel, souriant. Il connaît le château", a dit Deschamps de la surprise de sa liste, qui n'a plus joué en équipe de France depuis deux ans.

Le champion du monde 2018 "n'est pas dépaysé", a souri Deschamps. "Ce n'est pas la même situation que Bradley Barcola qui vient pour la première fois. Lui aussi il a un beau sourire. Comme tous les joueurs qui sont arrivés ce midi".

La première journée du stage a été calme. La sortie à vélo dans la forêt de Clairefontaine a été annulée en raison de la météo. "Il y aura double séance demain (jeudi)", a prévenu Deschamps. "Jusqu'à dimanche, un travail d'oxygénation pour la quasi-totalité", a détaillé le coach. "Ce n'est pas aujourd'hui qu'il faut se mettre en mode compétition, ce n'est pas encore le temps".

Ensuite il sera temps de basculer dans la préparation la plus intense, avec deux matches amicaux, le 5 juin à Metz contre le Luxembourg, le 9 à Bordeaux contre le Canada, avant de rejoindre leur camp de base de Paderborn (Rhénanie du Nord-Westphalie) le 12 et d'affronter leur premier adversaire, l'Autriche, le 17 à Düsseldorf.

\- "Cohésion,, unité, solidarité" -

Quinze jours, Deschamps trouve que "c'est trop court, mais je m'adapte". "Je ne suis pas magicien. Ce n'est pas avec le temps qu'il nous est imparti qu'on peut modifier quoi que ce soit. On peut parler de préparation sans que ça soit vraiment une préparation puisqu'il y a les deux matchs et le temps est réduit".

Il compte "aller à l'essentiel", avec un peu de temps pour "l'aspect tactique".

Au cours de sa conférence de presse d'ouverture, Deschamps a défendu sa charnière la plus souvent alignée depuis le Mondial-2022, Dayot Upamecano et Ibrahima Konaté. Le premier n'a joué qu'une minute des quatre matches du Bayern Munich en quarts et demi-finales de la Ligue des champions, le second n'a plus joué avec Liverpool depuis le 24 avril.

"Ce sont deux joueurs qui ont beaucoup joué durant la saison", a souligné Deschamps.

Il a rappelé que Koundé était là pour jouer latéral droit, où il a évolué presque exclusivement au FC Barcelone en 2024, "ça lui a permis de répéter", a glissé le coach.

Bref, "l'aventure humaine d'une grande compétition" est lancée et Deschamps se veut optimiste. Il avait expliqué à l'AFP trouver "logique" que la France, vice-championne du monde, "fasse partie des favoris".

Mercredi il a insisté sur "la notion de groupe, de cohésion, d'unité, de solidarité, avec évidemment beaucoup de qualités sur le plan footballistique".

"L'objectif pour moi et mon staff, c'est de ne perdre personnes, comme les listes sont un peu plus élargies. La force collective, ce n'est pas quelque chose qui fait gagner le match, mais sans ça, c'est compliqué d'espérer être compétitif."

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