Zone euro: le taux de chômage au plus bas en avril à 6,4%

Le taux de chômage de la zone euro a baissé de 0,1 point en avril par rapport à mars, à 6,4% de la population active, son plus bas niveau historique

Bruxelles (Belgique) (AFP) - Le taux de chômage de la zone euro a baissé de 0,1 point en avril par rapport à mars, à 6,4% de la population active, son plus bas niveau historique, selon des données publiées jeudi par Eurostat.

Sur un an, l'indicateur s'inscrit également en diminution de 0,1 point. Malgré un contexte de stagnation économique, il est au plus bas depuis que l'office européen des statistiques a commencé à compiler cette série en avril 1998 pour les pays ayant adopté la monnaie unique.

Pour l'ensemble de l'Union européenne, le taux de personnes sans emploi s'est maintenu à 6% en avril, stable sur un mois comme sur un an.

Le marché de l'emploi a bien résisté à la conjoncture morose qui sévit en Europe depuis fin 2022. La croissance souffre de la hausse des taux d'intérêt décidée par la Banque centrale européenne (BCE) pour calmer l'inflation qui s'est envolée dans le sillage de la guerre en Ukraine.

Le chômage avait nettement baissé en Europe après la mi-2021, grâce à la très forte reprise économique qui a succédé à la récession historique provoquée par l'épidémie de Covid-19 en 2020. L'indicateur s'est stabilisé depuis le printemps 2023 à un niveau inédit en un quart de siècle.

Quelque 13,15 millions d'hommes et de femmes étaient au chômage en avril au sein des 27 Etats membres de l'UE, dont 11 millions parmi les vingt pays partageant la monnaie unique.

Le taux de chômage s'établit à 7,3% en France, contre 3,2% en Allemagne, selon les données harmonisées d'Eurostat.

Les taux les plus faibles de l'UE ont été enregistrés en République tchèque (2,7%) et en Pologne (3%).

Les plus élevés ont été relevés en Espagne (11,7%) et en Grèce (10,8%).

Les données d'Eurostat sont basées sur la définition du chômage du Bureau international du travail (BIT). Sont considérées comme chômeurs les personnes sans emploi qui ont activement cherché du travail au cours des quatre semaines précédentes et sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux prochaines semaines.

© Agence France-Presse