Guerre Israël-Hamas : les USA exhortent l'ONU à soutenir l'accord de cessez-le-feu

Malgré les pressions américaines, Benjamin Netanyahou garde pour principal objectif l’élimination du Hamas ©Majdi Mohammed/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.

Les États-Unis ont exhorté les Nations Unies à soutenir l'accord de cessez-le-feu en trois phases entre Israël et le Hamas proposé par le président Joe Biden.

Le plan mettrait fin à 8 mois de conflit meurtrier dans la bande de Gaza, permettrait la libération de tous les otages et entrênerait une augmentation considérable de l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne.

L'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a déclaré que les États-Unis avaient envoyé un projet de résolution aux 14 autres membres du Conseil, qui comprend un "cessez-le-feu total" les six premières semaines. Un moyen selon elle de réitérer l'engagement du Conseil en faveur d'une solution à deux États ainsi que l'importance d'unifier la bande de Gaza et la Cisjordanie sous l'Autorité palestinienne.

Le Hamas a déclaré qu'il considérait le projet de manière "positive"... Du côté de l'Etat Hébreux, Benjamin Netanyahou le juge lui "incomplet".

Le Premier ministre israélien est mis sous pression par la frange extrêmiste de son gouvernement. Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich ont menacé de quitter le gouvernement si la proposition de Joe Biden était acceptée.

Mais si celle-ci est rejetée, Benjamin Netanyahou risque d'aggraver l'isolement d'Israël sur la scène internationale et sera critiqué par l'opposition et une partie grandissante de la population d'abandonner les otages au profit de la protection de sa propre position.

Dans la bande de Gaza, le bilan humain a dépassé la barre des 36 000 morts selon le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas. Des milliers de personnes sont également sans abris ni protection après l'incursion de Tsahal à Rafah.

Les Nations Unies ont même mis en garde contre une famine "généralisée" alors que l'aide humanitaire peine à arriver jusqu'aux Gazaouis.

Elles jugent également "inconcevable" le nombre de Palestiniens tués en Cisjordanie occupée depuis le 7 octobre.

Selon le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, les forces israéliennes ont tué, le 1er juin, un adolescent palestinien et en ont blessé grièvement un autre, près du camp de réfugiés d’Aqabat Jaber, proche de la ville de Jéricho, ajoutant que le deuxième jeune est mort le jour suivant.

Les autorités palestiniennes estiment que 522 personnes ont été tuées en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens depuis le début de la guerre.

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