Mercedes, Deutsche Bank... des entreprises allemandes se mobilisent contre l'extrême droite

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Pour de grands groupes internationaux comme Siemens, BMW, Mercedes, DHL ou encore la Deutsche Bank, cette percée pourrait nuire à l’attractivité du pays.

Selon l’institut allemand de recherche sur le marché du travail, 1,7 million de postes sont vacants et 40 % des emplois ne trouvent pas preneur. Face à cette pénurie de main d’œuvre, de nombreuses entreprises ont besoin de travailleurs étrangers.

Des entreprises publiques ont également décidé de se mobiliser, comme la compagnie nationale ferroviaire, la Deutsche Bahn.

"Avec les élections européennes, ce qui est en jeu, c'est l'ouverture de l'Europe, la cohésion de l'Europe. Et nous, en tant qu'entreprise de transport, nous considérons que c'est la base de notre activité", explique Anja Broeker, porte-parole de la Deutsche Bahn.

Au fil des ans, en Allemagne, les campagnes de lutte contre le racisme ont laissé place à un combat contre un parti : l’AfD.

"Nous savons clairement qui est l'ennemi. Dans le passé, il y avait des campagnes pour la diversité, l'ouverture et d'autres choses de ce genre, mais pas contre un seul parti. C'est donc nouveau", explique Knut Bergmann, Chef du bureau de Berlin de l'Institut économique allemand.

Ces entreprises tentent également de sensibiliser leurs employés avec des vidéos. Les idées défendues par l’AfD rencontrent de plus en plus d’écho parmi les travailleurs allemands.

"Ce qui est important, c'est que cela montre aussi aux gens au sein de notre personnel qu'il est important de s'exprimer et que ce n'est pas un feu de paille. Vous savez, il ne s'agit pas d'une seule manifestation et c'est tout", explique Anja Broeker, porte-parole de la Deutsche Bahn.

Toutes les entreprises ne s'opposent pas à l'extrémisme. Le propriétaire de l'entreprise laitière, Müller, a déclaré qu'il était ami avec le leader de l'AfD et qu'ils discutaient de politique. Peu après l'annonce de leur rencontre, le ministre de l'Intérieur a déclaré aux entreprises qu'elles devaient prendre position contre l'extrême droite.

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