Wall Street: record en clôture pour S&P 500 et Nasdaq, Nvidia dépasse Apple

Un opérateur du New York Stock Exchange

New York (AFP) - La Bourse de New York a terminé en hausse, mercredi, inspirée par les indicateurs du jour et la fascinante ascension de Nvidia, dont la capitalisation boursière est désormais supérieure à celle d'Apple.

Le Nasdaq (+1,96%) et le S&P 500 (+1,18%) ont tous deux enregistrés de nouveaux records en clôture, tandis que le Dow Jones a gagné 0,25%.

Peu avant la clôture, le géant des semi-conducteurs Nvidia (+5,16%) est devenu la troisième entreprise à franchir le seuil symbolique de 3.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, clôturant ensuite au dessus.

Nvidia a même clôturé au-dessus d'Apple (+0,78%), accédant ainsi à la deuxième place, derrière Microsoft.

La demande insatiable pour les puces du groupe de Santa Clara (Californie), très prisées pour le développement de l'intelligence artificielle (IA) dite générative, a catapulté la valorisation du groupe, multipliée par près de huit (7,8) en 18 mois.

Poursuivi par plusieurs concurrents directs comme AMD ou Intel, mais aussi par les grands acteurs de l'IA générative tels Microsoft ou Google qui développent leurs propres semi-conducteurs, Nvidia conserve toujours une certaine avance.

Il a même encore accéléré le rythme en présentant, dimanche, un nouveau processeur, moins de trois mois après l'introduction du modèle précédent, dans un secteur historiquement habitué à intercaler ses sorties de plusieurs années.

Le nouveau jaillissement de Nvidia a parachevé une séance déjà placée sur de bons rails après deux indicateurs bien reçus par les investisseurs.

Avant l'ouverture de la place new-yorkaise, le cabinet ADP a révélé que le secteur privé avait créé 152.000 emplois en mai, soit moins que les 175.000 créations anticipées par les économistes et en-deçà des 188.000 nouveaux postes d'avril.

Par la suite, l'institut ISM a elle indiqué que son indice d'activité dans le secteur des services aux Etats-Unis était monté à 53,8% en mai, contre 49,4% en avril. Un chiffre supérieur à 50% signifique l'activité est en expansion.

"Alors que l'indice ISM pour le secteur manufacturier laissait entrevoir un ralentissement économique, celui des services signale, lui, un rebond après une croissance faible au premier trimestre", a commenté, dans une note, Matthew Martin, d'Oxford Economics.

Les opérateurs ont aussi apprécié de voir la composante de l'indice concernant les prix payés s'affaisser, ce qui laisse présager d'une accalmie de l'inflation.

Après ces publications, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans est tombé à 4,27%, au plus bas depuis deux mois, contre 4,32% la veille en clôture.

"On a le meilleur des deux mondes pour le marché actions, avec des taux obligataires en baisse et des capitalisations technologiques géantes en verve", a souligné Patrick O'Hare, de Briefing.com.

"Récemment, les indicateurs avaient suscité quelques doutes quant à la capacité de l'économie américaine à effectuer un atterrissage en douceur", rappelle-t-il. "Mais le fait de voir l'indice ISM prendre de la vitesse et repasser en expansion a calmé certaines de ces inquiétudes et redonné de la crédibilité au scénario de l'atterrissage maîtrisé".

A la cote, derrière Nvidia, les concurrents AMD (+3,86%), Qualcomm (+3,68%) ou Broadcom (+6,18%) ont aussi fait des étincelles, de même que Meta (+3,79%) et Netflix (+2,95%).

Le secteur a aussi été encouragé par plusieurs publications de bonne facture, notamment Hewlett Packard Enterprise (+10,68%), dont les résultats et les prévisions ont dépassé les attentes.

Le groupe profite à plein de l'appétit des entreprises pour l'intelligence artificielle (IA), avec ses infrastructures clés en main.

Par ailleurs, "on a vu d'autres valeurs se signaler, pas seulement les grandes capitalisations de la tech", a pointé Patrick O'Hare.

Goldman Sachs (+1,40%), Dow (+0,98%) et Walmart (+0,74%) ont ainsi profité du mouvement.

Le groupe textile HanesBrands a grimpé (+4,95%) après avoir révélé la cession prochaine de la marque de vêtements de sport Champion pour 1,2 milliard de dollars à Authentic Brands Group, qui possède déjà un important portefeuille de noms du prêt-à-porter comme Quicksilver ou Reebok.

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