Un concert historique à Vérone pour célébrer l'opéra italien désormais patrimoine de l'Unesco

Les Arènes de Vérone ont célébré l'opéra italien, désormais inscrit au patrimoine de l'Unesco. ©Paola Garbuio/ Lapresse/var

Sous la baguette du maestro Riccardo Muti, les plus grandes voix lyriques de la scène internationale ont célébré vendredi soir dans les Arènes de Vérone l'inscription de l'opéra italien au registre du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. Un événement historique retransmis en direct dans le monde entier.

Une pierre, deux coups, puisque le spectacle a aussi donné le coup d'envoi de la 101e édition du Festival d'Opéra des Arènes de Vérone, qui se poursuivra jusqu'au 7 septembre.

Du ténor allemand Jonas Kaufmann à la soprano russe Anna Netrebko, sans oublier le baryton français Ludovic Tézier et la soprano italienne Eleonora Buratto, tous, ont fait résonner leur voix au milieu d'un des plus grands théâtres antiques du monde.

Ils ont été accompagnés par 170 musiciens d'orchestre et plus de 310 choristes issus des prestigieuses scènes italiennes, dont la Scala de Milan et la Fenice de Venise.

Au programme : La Traviata et de Rigoletto de Giuseppe Verdi, ou encore Norma de Vincenzo Bellini... les airs des plus grands compositeurs italiens du XIXe siècle.

"Je suis ici pour témoigner de mon enthousiasme et de ma fierté de voir l'opéra lyrique italien recevoir cette grande reconnaissance", a déclaré le chef Riccardo Muti à la foule immense venue assister à l'événement. "Bien sûr, c'est un moment important, car la reconnaissance n'est jamais un point d'arrivée mais un point de départ. Les grands chefs-d'œuvre sont notre héritage, que nous, Italiens, avons donné au monde,″ a ajouté le maestro dans un message préparé à l'intention des téléspectateurs.

Bien que la candidature à l'Unesco ait été présentée et soutenue par le précédent gouvernement italien de centre-gauche, c'est le gouvernement de coalition national-conservateur de Giorgia Meloni, qui était représenté vendredi soir à Vérone. Outre la Première ministre, son ministre de la culture Gennaro Sangiuliano était également de la fête, lui qui a entrepris de remplacer les directeurs d'opéras étrangers par des Italiens.

Les applaudissements les plus nourris ont néanmoins été réservés au président non partisan de l'Italie, Sergio Mattarella. Riccardo Muti a aussi semblé marquer un point contre les eurosceptiques d'extrême droite en passant de l'hymne italien, dont le refrain "Frères d'Italie" fait écho au nom du parti de Giorgia Meloni, à l'"Ode à la joie" de Beethoven, l'hymne de l'Union européenne.

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