Le chef de l'OTAN va rencontrer Viktor Orbán lors d'une visite surprise en Hongrie

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, participe au débat du Conseil atlantique de Finlande au palais présidentiel d'Helsinki, Finlande, le jeudi 6 juin 2024. ©Vesa Moilanen/Lehtikuva

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, doit se rendre à Budapest cette semaine pour rencontrer Viktor Orbán.

"Cela fait partie de mon travail de secrétaire général de voir les dirigeants des pays de l'OTAN pour s'assurer que nous avons un accord", a expliqué Jens Stoltenberg à Riga lors d'une conférence de presse du sommet du B9, une organisation qui rassemble neuf pays d'Europe centrale et orientale.

"J'ai hâte de m'asseoir et de discuter (avec Viktor Orbán) de l'ordre du jour du sommet de Washington, qui comprend à la fois la sécurité et la dissuasion de l'OTAN et le soutien à l'Ukraine", ajoute-t-il.

"Je m'attends à ce que tous les alliés donnent leur accord pour renforcer la coordination de l'aide à Kyiv et approuver leur soutien financier", conclut Jens Stoltenberg.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán avec le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg, au siège de l'OTAN, à Bruxelles, le 11 juillet 2018.Francois Mori/Copyright 2018 The AP. All rights reserved.

Les deux hommes tiendront une conférence de presse commune mercredi 12 juin, selon le communiqué de presse de l'alliance atlantique.

Jens Stoltenberg est actuellement en visite à Riga - alors que la Lettonie a récemment fêté le premier anniversaire de sa politique de conscription militaire \- pour participer au sommet du B9, organisé par le président letton Edgars Rinkēvičs et ses homologues roumain et polonais Klaus Iohannis et Andrzej Duda.

Lors d'une conférence de presse conjointe dans la capitale lettone, Jens Stoltenberg a salué le pays balte pour avoir "montré l'exemple" en allouant 2 % de son PIB aux dépenses de défense et pour ses efforts militaires en faveur des soldats ukrainiens.

"La Lettonie apporte également un soutien militaire solide à l'Ukraine", ajoute le secrétaire général de l'OTAN.

"Vous fournissez une formation militaire approfondie aux soldats ukrainiens. Vous dirigez une coalition qui travaille avec l'industrie pour fournir des drones. Et vous contribuez à l'initiative tchèque visant à fournir davantage d'obus d'artillerie".

Le président roumain, Klaus Iohannis, a annoncé en mars qu'il se lancerait dans la course pour devenir le prochain chef de l'alliance militaire de l'OTAN, en soulignant la position stratégique de son pays en Europe et sa proximité avec l'Ukraine.

"La Russie est une menace sérieuse et à long terme pour notre continent et notre sécurité euro-atlantique", affirme-t-il. "Dans ces conditions, les frontières de l'OTAN revêtent une importance capitale et le renforcement du flanc oriental restera une priorité à long terme".

Plusieurs des membres de l'OTAN situés le plus à l'est ont exprimé leur inquiétude face aux tentatives de la Russie de réaffirmer son influence sur leur région, certains d'entre eux gardant le souvenir vivace de l'influence soviétique.

Jens Stoltenberg, qui occupe le poste de secrétaire général de l'OTAN depuis 2014, a clairement indiqué qu'il ne souhaitait pas briguer un nouveau mandat.

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