Tl;dr
- Des militaires nord-coréens envahissent brièvement la Corée du Sud.
- L’incursion est due à une zone de frontière mal signalée.
- Contexte actuel très tendu entre les deux Corées.
- Abandon de l’accord de 2018 et reprise de la propagande sonore.
Une incursion éphémère en territoire ennemi
Le 11 juin 2024 a vu une fois de plus les tensions monter sur la péninsule coréenne, alors que des soldats nord-coréens ont brièvement franchi la ligne de démarcation séparant les deux États belligérants.
L’incursion de ces militaires au sein de la DMZ (zone démilitarisée) semble accidentelle, le signalement de la frontière s’étant révélé difficilement visible en raison d’une végétation trop dense.
Une réaction rapide de l’armée sud-coréenne
L’État-major sud-coréen (JCS) a rapporté que les soldats nord-coréens ont immédiatement rebroussé chemin vers le Nord après des avertissements lancés par l’armée sud-coréenne.
*“Nous pensons qu’ils n’avaient pas l’intention d’envahir \[la Corée du Sud\]”,* a précisé le porte\-parole du JCS, en soulignant le caractère inoffensif, mais non moins préoccupant, de cet incident\.
Relations Corée du Sud/Corée du Nord : un climat de tension alarmant
Cet évènement survient alors que les relations intercoréennes connaissent une phase critique, ponctuée d’incidents et de provocations mutuelles. Parmi elles, le lancement par Pyongyang de ballons lestés d’ordures en direction du Sud, une réplique à des envois similaires de tracts hostiles à l’égard du régime nord-coréen.
La propagande sonore à nouveau activée
Suite à cette escalade, le gouvernement sud-coréen a mis fin à un accord militaire conclu en 2018 visant à atténuer les tensions. L’un des résultats marquants de cette rupture est le retour de la propagande par haut-parleurs le long de la frontière, une pratique datant des années 1960 et stoppée lors de l’apaisement des relations en 2018. Parallèlement, l’armée nord-coréenne entreprend elle aussi l’installation de haut-parleurs de son côté.
Le danger d’une situation hors de contrôle se profile à l’horizon, et la réactivation des haut-parleurs peut en être l’étincelle. À l’époque le régime de Pyongyang avait menacé de bombarder ces haut-parleurs. Esperons que cette crise puisse être résolue pacifiquement.
