Etats-Unis: Boeing signale des fixations mal serrées sur des 787 Dreamliner non livrés

-Une chaîne d'assemblage du Boeing 787 Dreamliner à Everett, le 17 février 2012 à Washington

New York (AFP) - Le constructeur aéronautique Boeing a signalé jeudi que des fixations internes au fuselage de plusieurs 787 Dreamliner en attente de livraison n'avaient pas été convenablement serrées, précisant que cela n'affectait pas les avions en opération.

"Notre équipe du 787 vérifie des fixations sur des zones situées sur les côtés du fuselage de certains appareils 787 Dreamliner pour s'assurer qu'elles respectent nos spécifications d'ingénierie", a expliqué l'avionneur dans une déclaration transmise à l'AFP.

Selon lui, cela devrait avoir un impact limité, voire nul, sur les livraisons.

Le groupe précise avoir repéré lors d'opérations de contrôle qualité que des fixations de longerons -structures internes du fuselage formant le squelette d'une pièce (aile, gouverne notamment)- et d'attaches avaient été incorrectement serrées.

"La flotte en service peut continuer à opérer en toute sécurité", a-t-il assuré, précisant être en contact avec les compagnies aériennes et le régulateur américain de l'aviation (FAA).

Celui-ci a précisé, de son côté, avoir lancé une enquête après que Boeing lui a signalé la possibilité que des fixations aient été mal serrées.

La FAA "travaille étroitement avec Boeing pour déterminer les actions appropriées et pour assurer que le système de production va être corrigé immédiatement", a indiqué l'agence dans une déclaration transmise à l'AFP.

C'est le dernier épisode d'une longue série de problèmes de production signalés par l'avionneur sur plusieurs de ses modèles.

Il est sous l'étroite surveillance des régulateurs depuis un incident en vol en janvier et visé par plusieurs enquêtes.

En 2020, huit Dreamliner ont été cloués au sol à cause de soucis de fabrication. Ses livraisons ont ensuite été suspendues à plusieurs reprises en 2021-2022, pour des défauts de fabrication et d'inspection.

En février 2023, elles sont de nouveau interrompues quelques semaines pour un problème de fuselage.

Et, le 6 mai 2024, la FAA annonce l'ouverture d'une enquête sur cet appareil pour vérifier si Boeing avait effectué les inspections obligatoires sur des raccords électriques des ailes au fuselage.

Le 787, un gros porteur, est entré en service en 2011. D'après le site de Boeing, au 31 mai, 1.129 exemplaires avaient été livrés et 790 étaient inscrits dans son carnet de commande.

Vers 18H10 GMT, l'action Boeing perdait 0,84% à la Bourse de New York.

Les problèmes de Boeing ont concentré la quasi-totalité du témoignage du patron de la FAA, Mike Whitaker, jeudi matin devant une commission sénatoriale consacrée à la supervision de l'industrie aérienne.

© Agence France-Presse