By Elvin De Fazio
L'Italie va tenter de conserver son titre. La Nazionale ira en Allemagne avec le statut d'outsider mais surtout celui d'une équipe en pleine reconstruction. Présentation complète d'une formation qui n'aura rien à perdre lors de l'Euro 2024.
Une Italie en quête d'un improbable doublé, mais une Italie habituée à jouer les trouble-fête. A chaque grande compétition pour laquelle elle parvient à se qualifier, la Squadra Azzura sait quoi faire pour passer au travers des mailles du filet, pour se faire oublier. Tenante du titre, l'Italie est bien loin du statut de favori accolé aux grandes nations comme l'Allemagne, l'Angleterre, l'équipe de France, le Portugal, voire l'Espagne.
Mais les Italiens ont pourtant de sérieux arguments à faire valoir, dont l'essentiel de leur structure du dernier championnat d'Europe. Si la charnière centrale a évolué, la jeunesse arrive à maturité et l'insouciance pourrait de nouveau mener l'Italie sur le toit de l'Europe si toutes les planètes venaient à s'aligner.
En Allemagne, c'est aussi là que l'Italie avait triomphé lors du dernier grand tournoi disputé exclusivement outre-Rhin. En 2006, l'Italie d'Andrea Pirlo, Gigi Buffon et Fabio Cannavaro avait remporté la Coupe du monde, avec notamment un certain Marco Materazzi. L'Italie avait d'ailleurs sorti l'Allemagne en demi-finale, avant de battre l'équipe de France en finale aux tirs au but. Bis repetita ? Les Bleus signeraient sans doute pour un scenario similaire, avec une revanche à prendre face à l'un de leurs meilleurs ennemis.
1. L'Italie arrive en Allemagne en étant tenante du titre
En 2021, à la surprise générale,l'Italie remportait l'Euro. Dans une véritable bulle positive, portée par un enthousiasme flamboyant et avec un groupe équipe solide, Roberto Mancini avait réussi à réaliser un gros coup. Mais depuis beaucoup de choses ont changé : plusieurs cadres ont pris leurs retraites, le sélectionneur n'est plus le même et comme en 2018, la Nazionale a loupé la dernière Coupe du Monde.
La Squadra Azzurra va arriver en Allemagne avec le statut d'outsider malgré le fait d'être tenante du titre, plusieurs sélections semblent clairement supérieures. Le football enseigne souvent que tout est possible, et si l'Italie déjouait encore les pronostics ?
2. Luciano Spalletti est désormais au pouvoir
Après avoir vécu quelques matchs des éliminatoires de l'Euro et de la Ligue des Nations, voilà le premier gros test pour Luciano Spalletti. Les tifosi de la Nazionale sont conscients que le travail sera long mais l'ancien coach du Napoli prépare cette échéance depuis un an. Il est clair qu'il va devoir faire avec un effectif qui a des limites structurelles évidentes mais l'exigence est toujours de mise pour l'un des plus grands pays du football. Le technicien de 65 ans n'a pas voulu bousculer les choses depuis son arrivée avec un 4-3-3 toujours d'actualité (schéma utilisé par Roberto Mancini) mais avec un groupe toujours plus inexpérimenté.
3. Un effectif avec beaucoup de points d'interrogation, surtout offensivement
Le onze de l'Italie représente un gros point d'interrogation. Evidemment, il est beaucoup moins impressionnant que celui de l'Equipe de France ou encore du Portugal mais il y a tout de même beaucoup de qualité. La Nazionale pourra s'appuyer sur ses points forts sur ses côtés, avec Di Marco et Cambiaso, compter sur un milieu plutôt intéressant et un Gigio Donnarumma taille patron. Mais pour le reste, les doutes sont permis.
En défense centrale, la Squadra Azzurra se cherche encore : qui pour accompagner Alessandro Bastoni ? Mais les plus grosses interrogations restent offensives : l'Italie manque clairement de dangerosité devant. Réduire l'attaque à Federico Chiesa serait presque irrespectueux, mais en schématisant, c'est un peu ça. Depuis plus de 10 ans, le même problème du numéro 9 surgit : Mateo Retegui semble désormais être le favori pour débuter à la pointe de l'attaque mais rien de certain. La Nazionale n'arrive pas à trouver son buteur, problématique.
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4. Des bons résultats à l'Euro depuis plusieurs éditions
C'est toujours bon de le rappeler, l'Italie a remporté le dernier Euro. Mais les derniers résultats dans cette compétition sont à l'opposée de ceux en Coupe du Monde : sacre en 2021, quart de finale en 2016 en s'inclinant aux tirs aux buts face à l'Allemagne et finale en 2012.
Oui la Nazionale n'arrive pas en tant que favorite, loin de là mais si elle-même ne croit pas en un beau parcours, qui le fera ? Il y a de la jeunesse et de la qualité et un supplément d'expérience chez certains joueurs : les ingrédients sont là.
XI probable de l'Italie à l'Euro 2024 (4-3-3) : Donnarumma ; Cambiaso - Mancini - Bastoni - Di Marco ; Barella - Locatelli - Pellegrini ; Zaniolo - Retegui - Chiesa
Formé au Stade Lavallois et passé par l'Olympique Lyonnais, Oumar Solet a rejoint, en 2020, l'ambitieux Red Bull Salzbourg. Pilier de la défense du champion d'Autriche, il s'est confié en exclusivité pour 90min. Il évoque son parcours, ses rêves de grand club, de football international et l'Euro 2024, où l'équipe de France croisera le fer avec son pays d'adoption, l'Autriche.Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !
Cet article a été publié dans sa version originale sur 90min.com/FR sous Guide de l'Italie à l’Euro 2024 - Matchs, prédictions et meilleurs joueurs.
