Les Cubains se pressent à La Havane pour monter à bord d'un navire de guerre russe

Des personnes observent l'arrivée de la frégate Amiral Gorshkov de la marine russe dans le port de La Havane, à Cuba, le mercredi 12 juin 2024. ©AP

Des centaines de Cubains et de touristes ont fait la queue jeudi après-midi, à la Havane, pour monter à bord de la frégate russe Amiral Gorshkov.

Les autorités cubaines et russes se sont entendues pour permettre aux citoyens d'accéder au navire de guerre, arrivé la veille avec le sous-marin nucléaire Kazan et deux navires logistiques, le pétrolier Pashin et le remorqueur de sauvetage Nikolai Chiker.

La file d'attente n'a cessé de s'allonger tout au long de la journée, alors que l'accès au sous-marin situé à quelques mètres n'était pas autorisé.

Les visites de navires de différentes nationalités, ouvertes au public, sont monnaie courante à la Havane. La semaine dernière, le gouvernement cubain a annoncé qu'un navire de la marine royale canadienne arriverait vendredi prochain.

Quant à la flotte russe, les autorités cubaines ont confirmé qu'elle serait à quai à La Havane jusqu'au 17 juin.

Le ministère russe de la Défense a indiqué que les exercices menés par sa flotte visaient à simuler des attaques de missiles contre des cibles situées à plus de 600 kilomètres.

L'île des Caraïbes, connue pour son régime communiste et sa longue histoire de relations amicales avec l'ex-Union soviétique et la Russie, se situe à 150 kilomètres à peine de la partie continentale des États-Unis.

Les autorités américaines ont minimisé le danger de cette visite, mais ont déclaré qu'elles suivraient de près tous les mouvements des navires militaires russes.

Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a souligné que ce n'était pas la première fois que des navires russes s'approchaient de la zone et a indiqué qu'ils ne s'attendaient pas à un transfert de missiles ou de technologies russes vers Cuba.

Cuba et la Russie sont toutes deux soumises à des sanctions américaines, une mesure qui touche durement la petite île.

© Euronews