Les 27 négocient les postes à responsabilité de l’UE

Les dirigeants de l'UE se retrouvent à Bruxelles pour un sommet informel ©European Union

Les 27 dirigeants européens se retrouvent à Bruxelles pour négocier les postes clefs de l'UE pour les cinq prochaines années.

Après la victoire du Parti populaire européen (PPE) lors des élections européennes, Ursula von der Leyen dispose de suffisamment de cartes pour espérer être reconduite à la tête de la Commission européenne. Son bilan compte cependant quelques critiques comme son positionnement concernant la guerre entre Israël et le Hamas ou encore ses pas de côté sur les questions environnementales.

"Je pense qu'Ursula a fait du bon et du très bon travail. Mais maintenant, nous allons rencontrer tous les dirigeants et je pense que nous avons besoin d'une décision rapide, en raison de ce qui se passe dans le monde, nous avons besoin d'un leadership fort", explique à son arrivée la Première ministre danoise Mette Frederiksen.

Les sociaux-démocrates, deuxième du scrutin continental, pourraient obtenir la présidence du Conseil européen avec comme représentant l'ancien Premier ministre portugais, Antonio Costa. Il semble disposer d’un large soutien même si son nom apparaît dans une affaire de corruption au Portugal où il a été entendu comme témoin et non pas comme accusé.

La Première ministre estonienne, la libérale Kaja Kallas, pourrait compléter l'équipe institutionnelle au poste de cheffe de la diplomatie européenne. Toutefois certaines voix la considèrent comme trop va-t-en guerre depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

"Nous devons faire très attention à qui représentera l'Union européenne et la Commission au niveau international. Et nous devons discuter pour ne pas créer encore plus de tensions qu'il n'y en a en réalité. Nous avons besoin d'une personne capable de calmer la situation", prévient le responsable slovaque Peter Pellegrini.

L'accord politique pourrait être conclu rapidement, puisque les noms évoqués respecteraient les équilibres politiques et géographiques de l’UE.

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, à son arrivée au sommetOmar Havana/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.

"Je suis sûr que ce sera rapide. Toutes les discussions que j'ai eues ces dernières semaines et ces derniers mois visaient à trouver rapidement une solution constructive", assure le chancelier allemand Olaf Scholz.

Mais ce jeu d'échec européen pourrait révéler des surprises. Les négociations il y a cinq ans entre les chefs d'Etat et de gouvernement avaient nécessité plusieurs jours de discussion.

© Euronews