Défense: Bardella "n'entend pas remettre en cause les engagements" de la France à l'international

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella lors d'une visite au salon de la défense Eurosatory à Villepinte (Seine-Saint-Denis), en banlieue parisienne le 19 juin 2024

Villepinte (AFP) - Le président du Rassemblement national et prétendant à Matignon, Jordan Bardella, "n'entend pas remettre en cause les engagements" de la France à l'international en matière de défense s'il arrive au pouvoir, a-t-il souligné mercredi à onze jours des législatives.

"J'ai une ligne rouge. Je n'entends pas remettre en cause les engagements pris par la France sur la scène internationale, il y a un enjeu de crédibilité à l'égard de nos partenaires européens et de nos alliés de l'Otan", a déclaré M. Bardella au salon de la défense Eurosatory à Villepinte (Seine-Saint-Denis), en banlieue parisienne.

En 2022, Marine Le Pen, en campagne pour la présidentielle, avait promis de "quitter le commandement intégré" de l'Otan, au nom de "l'indépendance" de la France.

Mercredi, Jordan Bardella a souligné le "contexte international extrêmement lourd" avec la guerre en Ukraine "aux portes de l'Europe", alors que son parti a longtemps été accusé d'être pro-Kremlin.

Jordan Bardella "souhaite que l'Ukraine puisse disposer à la fois en munitions et en matériel de tout ce dont" elle "a besoin pour tenir le front, mais ma ligne rouge ne variera pas", contre "l'envoi de matériel qui pourrait avoir des conséquences d'escalade à l'Est de l'Europe".

"Je n'entends pas livrer notamment des missiles longue portée ou des armes qui pourraient permettre à l'Ukraine de frapper le territoire russe", a-t-il ajouté.

"L'économie de guerre qui a été mise en oeuvre par Emmanuel Macron est bien légère depuis maintenant deux ans", a estimé le chef du parti d'extrême droite. "J'entends poursuivre cet effort de réarmement du pays, à la fois dans nos capacités de défense, dans l'augmentation du budget de l'armée, dans les efforts budgétaires qui ont été déployés ces dernières années et que nous avons soutenus".

Le Rassemblement national s'efforce de rassurer les électeurs à l'approche des législatives. Avant l'international, Jordan Bardella avait sur le terrain économique temporisé sur l'abrogation de la réforme des retraites d'Emmanuel Macron, en demandant de l'envisager dans un "second temps", et pas dès l'arrivée du RN au pouvoir, en cas de victoire aux législatives.

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