Pékin froissé par la visite de parlementaires américains aux Dalaï-lama

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Une délégation bipartisane du Congrès américain a rencontré le dalaï-lama mercredi dans sa résidence de Dharamshala en Inde, suscitant la colère de la Chine qui considère le chef spirituel en exil du bouddhisme tibétain comme un dangereux séparatiste.

Le ministère chinois des Affaires étrangères estime qu'il s'agit d'une "ingérence extérieure" et que les questions relatives au Tibet relève "des affaires intérieures de la Chine".

La rencontre intervient alors que Washington et Pékin ont récemment repris les discussions après plusieurs années de troubles qui ont commencé après l'imposition de droits de douane sur les produits chinois sous l'administration Trump. Les relations se sont encore détériorées à la suite de la pandémie de COVID-19 et de la montée des tensions militaires en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan.

La délégation de haut niveau, dirigée par le représentant républicain Michael McCaul et comprenant l'ancienne présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, est arrivée mardi dans la ville située à flanc de colline, où le lauréat du prix Nobel de la paix a établi son quartier général depuis qu'il a fui le Tibet après l'échec d'un soulèvement contre le pouvoir chinois en 1959. Ils y ont rencontré des représentants du gouvernement tibétain en exil, qui souhaite une plus grande autonomie pour le Tibet.

Pékin ne reconnaît pas l'administration en exil et n'a pas dialogué avec les représentants du dalaï-lama depuis 2010.

Après avoir rencontré le chef spirituel mercredi, les sept législateurs américains se sont adressés à des centaines de personnes qui s'étaient rassemblées dans un monastère situé juste à côté de la résidence du dalaï-lama, âgé de 88 ans, en brandissant des drapeaux américains et tibétains.

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