Une grande étude réfute le mythe de l’extinction du couple chez les moins de 30 ans

ADN

Tl;dr

  • Une étude de l’Ined explore les relations intimes des moins de 30 ans.
  • Le couple reste la forme relationnelle dominante, malgré des variantes.
  • Le “coup d’un soir” et le “plan cul” sont également répandus.
  • La prolongation de la jeunesse explique cette diversité de relations.

Les relations intimes des moins de 30 ans : un monde complexe

Le paysage des relations intimes de la jeunesse est complexe et en évolution constante. Une étude récente de l’Institut National d’Études Démographiques (Ined), publiée ce mercredi 19 juin, lève le voile sur les différents types de relations que nourrissent les moins de 30 ans aujourd’hui en France.

Le couple, bien que toujours dominant, rivalise avec des relations plus éphémères, souvent teintées d’une sexualité empreinte d’amitié.

Une diversité d’expériences

Selon cette étude, une large majorité (66%) des jeunes français a vécu une relation de couple dans l’année, démentant les discours convenus prédisant la fin du couple traditionnel. Toutefois, côtoyant cette notion de couple, se dessinent des types de relations plus éphémères, comme le “coup d’un soir” (21%) ou le “plan cul” (15%), autant d’instances qui brouillent la frontière entre amitié et sexualité.

La sexualité, une réalité importante pour les jeunes

Marie Bergström, responsable scientifique de l’enquête “Envie”, pris le soin de rétablir la vérité autour de ce sujet souvent tabou : “Il apparaît que quatre jeunes sur cinq ont eu une relation intime dans l’année précédente”. Les données démontrent également que les jeunes ont encore une grande appétence pour la conjugalité, la majorité d’eux exprimant le désir de vivre en couple, malgré les obstacles financiers et sociaux.

Des relations qui repoussent les frontières

Parmi ces relations non-traditionnelles se trouvent des variantes connues sous le nom de “sexfriend”, “flirt”, “friends with benefits” ou “amitié avec un plus”. Dans ces arrangements, environ 29% des participants se décrivent comme étant “plutôt” ou “très” amoureux, tandis que 70% ne se sentent pas du tout amoureux, sans différence notable entre les genres.

C’est un fait, les jeunes d’aujourd’hui naviguent dans une diversité de relations intimes qu’explique en partie l’allongement de la période de la jeunesse. Comme le souligne Marie Bergström, “les étapes de passage à l’âge adulte ont été repoussées ces dernières décennies. L’installation conjugale est plus tardive. En attendant, les jeunes expérimentent”.

En fin de compte, quelles que soient leurs relations actuelles, les jeunes sont en train de redéfinir la manière dont ils envisagent l’intimité, la sexualité et l’amour – des expériences qui façonneront sans aucun doute les normes et attentes des générations futures.

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