Starlink et autres satellites sont une menace pour l’ozone

ADN

Tl;dr

  • L’accumulation de satellites pourrait détruire la couche d’ozone.
  • La ré-entrée des satellites produit de l’oxyde d’aluminium.
  • Ce composé chimique contribue à la destruction de l’ozone.
  • Il faut agir avant que les dégâts ne soient irréversibles.

Un danger invisible : les satellites

Il est temps de se pencher sur une menace insoupçonnée que posent les milliers de satellites en orbite. Selon une étude récente publiée dans la revue Geophysical Research Letters, le nombre croissant de ces objets spatiaux pourrait avoir des conséquences désastreuses pour notre couche d’ozone.

Le cycle de vie des satellites

Un satellite, une fois qu’il a rempli ses tâches ou est jugé défectueux, est redirigé vers la Terre. Le frottement de l’air, lors de sa descente, brûle l’objet ce qui produit une dispersion de particules fines dans l’atmosphère terrestre, dont l’oxyde d’aluminium.

L’oxyde d’aluminium : un destructeur silencieux

L’équipe de recherche de l’Université de Californie du Sud a découvert que l’oxyde d’aluminium, formé lors de la combustion du satellite, est un destructeur potentiel de l’ozone.

Ce composé chimique ne réagit pas directement avec l’ozone, mais il active le chlore, un puissant destructeur de cet indispensable bouclier de la Terre contre les rayonnements solaires nocifs. Cette réaction a déjà été observée dans les années 90, mais le rythme actuel de lancement de satellites a changé la donne.

Au secours de l’ozone

Actuellement, environ 8100 satellites sont en orbite. Le programme Starlink d’Elon Musk a l’autorisation d’en lancer 12 000 autres dans les années à venir. En 2022, la dispersion des satellites a causé une augmentation de 29,5 % de l’aluminium dans l’atmosphère, soit 17 000 tonnes d’aluminium disséminées dans l’atmosphère.

Si cette tendance se maintient, les chercheurs estiment qu’il pourrait y avoir une accumulation excessive d’oxyde d’aluminium dans l’atmosphère au cours des 30 prochaines années, ce qui pourrait causer des dégâts encore inconnus à la couche d’ozone.

C’est une bombe à retardement qui doit être désamorcée dès maintenant. Des mesures immédiates sont nécessaires pour prévenir des conséquences potentiellement catastrophiques à l’horizon 2050. Cette étude apporte un éclairage nouveau sur les impacts environnementaux des activités spatiales et appelle à une action rapide et efficace pour protéger notre planète.

Lire la source


A lire aussi