Le saviez-vous ? Il y a environ 230 millions d’années, il a plus pendant 2 millions d’années sur Terre

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Étudier les différentes couches géologiques de notre planète permet de comprendre les différentes épreuves qu’elle a pu passer. Cela donne aussi parfois l’occasion de faire de belles découvertes. Au Royaume-Uni, il y a quelque temps, le géologue et médecin légiste Alastair Ruffell a étudié une couche de roche grise dans la pierre rouge locale. Ses analyses, et d’autres ultérieures, laissent à penser que, il y a environ 232 millions d’années, la Terre a subi une période de sécheresse suivie de pluies longues et abondantes. Cet épisode pluvieux, comme on l’entend parfois à la météo aujourd’hui, a duré entre 1 et 2 millions d’années.

Il y a environ 230 millions d’années, il a plus pendant 2 millions d’années sur Terre

Si vous n’aimez pas la pluie, tant pis pour vous, dira-t-on, mais à cette époque, cette période humide a très probablement permis aux célèbres dinosaures, et d’autres animaux, de proliférer puis dominer notre planète. Comment en est-on arrivé là ? Cette augmentation des précipitations pourrait être le résultat d’une importante hausse de l’humidité, elle-même résultant probablement d’une énorme éruption volcanique dans l’actuel centre-sud de l’Alaska. “Les éruptions ont atteint leur apogée pendant le Carnien”, déclarait Jacopo Dal Corso, impliqué dans la recherche sur ces éruptions. “En étudiant la signature géochimique des éruptions il y a quelques années, j’ai observé des impacts massifs sur l’atmosphère mondiale. Ces éruptions étaient d’une telle ampleur qu’elles ont libéré d’énormes quantités de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone, entraînant des pics de réchauffement climatique.”

Un mal pour un bien, finalement

À cette époque, les moussons sont un phénomène très courant. Dès que l’air humide des mers est poussé vers la terre, il se refroidit et cela entraîne d’abondantes précipitations. Avec le réchauffement des mers, l’humidité atmosphérique est devenue plus élevée, il y a donc eu davantage de moussons et des précipitations plus nombres et plus fortes. Mais si l’eau est vitale pour la vie, cette période humide et chaude ne l’a pas été. Selon une étude, à cette période, “les éruptions volcaniques ont généré des pluies acides et des gaz à effet de serre, qui ont à leur tour provoqué des extinctions massives en raison du réchauffement climatique, de la destruction de la végétation et des sols sur terre, ainsi que de l’anoxie et de l’acidification des océans.”

De nombreuses plantes et herbivores essentiels sur terre ont disparu, pour le plus grand bonheur des dinosaures. Ils ont gagné en diversité, eu davantage d’impact écologique et se sont répartis sur tous les continents. Selon les chercheurs, cet événement pluvial carnien serait l’un des plus significatifs de l’histoire de la vie. Parce qu’il a contribué à l’avènement de l’ère des dinosaures, bien sûr, mais aussi à l’émergence des principaux groupes de notre faune terrestre actuelle – on pense surtout aux amphibiens, tortues, crocodiles, lézards et mammifères -.

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