De nombreuses bactéries résistantes aux antibiotiques chez les enfants d’Afrique subsaharienne

ADN

Tl;dr

  • La résistance aux antibiotiques est un problème majeur de santé mondiale.
  • L’Afrique subsaharienne est particulièrement touchée par ce phénomène.
  • Deux études suisses ont révélé des taux élevés de résistance parmi les enfants.
  • Plus de 50% des enfants hospitalisés ont été colonisés par des bactéries résistantes.

Une grave menace pour la santé mondiale : L’antibiorésistance

Face à une crise silencieuse mais alarmante, les chercheurs tirent la sonnette d’alarme. L’antibiorésistance se pose en effet aujourd’hui comme l’une des principales menaces envers notre santé, notre sécurité alimentaire et notre développement, comme l’a déclaré l’Organisation mondiale de la Santé en 2020.

Un phénomène préoccupant en Afrique subsaharienne

L’Afrique subsaharienne est la région la plus impactée par l’antibiorésistance avec le taux le plus élevé de décès attribuables à ce phénomène, principalement chez les enfants et les nouveaux nés.

Les chercheurs de l’Université de Genève et des Hôpitaux universitaires de Genève se sont penchés sur ce problématique dans deux études parues dans la revue scientifique The Lancet.

Les chiffres alarmants de l’antibiorésistance

Au cœur de ces recherches : l’évaluation de la résistance aux antibiotiques des bactéries présentes dans le tube digestif des enfants. Les résultats sont effarants : jusqu’à 92,5% de résistance à l’ampicilline et 42,7% à la gentamicine, deux antibiotiques couramment utilisés pour traiter les septicémies.

Les échantillons de bactéries analysés témoignent également d’une importante résistance aux céphalosporines de troisième génération, qui constituent “la 2e ligne de traitement du sepsis [septicémie] de l’enfant, comme mentionné dans leur communiqué.

Un phénomène de colonisation alarmant

La seconde étude, quant à elle, a porté sur “la prévalence du nombre d’enfants colonisés par des entérobactéries résistantes aux céphalosporines de 3ème génération.” Conclusion alarmante : plus de la moitié des enfants hospitalisés sans être porteurs de telles bactéries en sont sortis infectés.

En effet, parmi 9 400 enfants étudiés, 32,2% étaient porteurs de ces bactéries résistantes. Des résultats que la Professeure Annick Galetto-Lacour, a qualifié d’“élevés et inquiétants”, soulignant le manque de solutions thérapeutiques alternatives disponibles dans cette région.

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