Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, trouve un accord avec la justice américaine

Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, arrive au tribunal de Belmarsh à Londres, le 7 février 2011. ©Kirsty Wigglesworth/AP

C'est la fin d'une longue saga juridique qui s'est étendue sur plusieurs continents. Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, va plaider coupable dans le cadre d'un accord avec le ministère américain de la Justice, selon des documents judiciaires déposés lundi en fin de journée.

Julian Assange doit comparaître devant le tribunal fédéral des îles Mariannes, situées dans le Pacifique occidental, proche de l'Australie, pour plaider coupable d'avoir conspiré en vue d'obtenir et de diffuser illégalement des informations classifiées relatives à la défense nationale, conformément à la loi sur l'espionnage (Espionage Act).

L'accord garantit que M. Assange reconnaîtra sa culpabilité tout en lui évitant une peine de prison supplémentaire. Les procureurs se sont mis d'accord sur une peine correspondant aux cinq années que M. Assange a déjà passées dans une prison britannique de haute sécurité.

Le mois dernier, il a obtenu le droit de faire appel d'un ordre d'extradition après que ses avocats ont fait valoir que le gouvernement américain ne fournissait par la garantie qu'il bénéficierait des mêmes protections en matière de liberté d'expression qu'un citoyen américain s'il était extradé du Royaume-Uni.

Parmi les fichiers publiés par WikiLeaks, figure la vidéo d'une attaque d'hélicoptères Apache menée en 2007 par les forces américaines à Bagdad, qui a fait 11 morts, dont deux journalistes de l'agence Reuters.

L'acte d'accusation du ministère de la Justice dévoilé en 2019 accusait M. Assange d'avoir encouragé et aidé Chelsea Manning, analyste du renseignement de l'armée américaine à voler des informations diplomatiques et militaires que WikiLeaks a publiés en 2010. Les procureurs avaient accusé M. Assange de porter atteinte à la sécurité nationale en publiant des documents qui nuisaient aux États-Unis et à leurs alliés et aidaient leurs adversaires.

Cet accord intervient quelques mois après que le président américain Joe Biden ait déclaré qu'il envisageait une demande de l'Australie pour que les États-Unis renoncent à poursuivre M. Assange.

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