Tl;dr
- Airbus éprouve des difficultés avec sa division spatiale et ses fournisseurs d’avions commerciaux.
- Airbus est contraint de réduire ses ambitions pour 2024 en raison d’une charge de 900 millions d’euros.
- La division spatiale d’Airbus a vu une charge de 600 millions d’euros l’an dernier en raison du coût des développements.
- En raison des difficultés d’approvisionnement, Airbus prévoit de ne livrer que 770 avions cette année.
Un obstacle spatial et aéronautique pour Airbus
Le géant de l’industrie aéronautique européenne, Airbus, est confronté à des problèmes d’envergure. D’un côté, sa division spatiale éprouve des difficultés majeures qui perturbent ses opérations.
De l’autre, une chaîne d’approvisionnement défaillante pour les avions commerciaux entrave la réalisation des objectifs de l’entreprise.
Les complications provenant de l’espace
L’année précédente, une provision de 600 millions d’euros a été nécessaire à cause du coût de développement des satellites géostationnaires de télécommunications Onesat. Désormais, une nouvelle charge de 900 millions d’euros se présente pour “certains programmes spatiaux de télécommunications, de navigation et d’observation”, selon le président exécutif d’Airbus, Guillaume Faury.
La division spatiale d’Airbus, qui a généré 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur les 65,4 milliards réalisés par le groupe, freine l’activité globale.
Chaos au sein de la livraison des avions commerciaux
Par ailleurs, Airbus est également confronté à une autre difficulté majeure. L’industriel ne sera pas en mesure d’atteindre son objectif de 800 avions à livrer cette année. “Nous sommes ralentis par plusieurs éléments, et continuons d’être freinés par la chaîne d’approvisionnement”, a déploré Guillaume Faury.
L’avionneur prévoit désormais une livraison de seulement 770 avions suite à des problèmes persistants avec ses fournisseurs.
Baisse des ambitions pour 2024 et problèmes d’approvisionnement
Cet ensemble de difficultés a amené l’industriel à revoir à la baisse ses ambitions pour 2024. “La demande reste très forte, c’est incontestable mais le chemin pour y parvenir est complexe”, a ajouté Faury. Airbus était prévu de réaliser un flux de trésorerie disponible de 4 milliards d’euros, mais il a recalibré cette prévision à 3,5 milliards d’euros.
De plus, il prévoit seulement un bénéfice opérationnel ajusté de 5,5 milliards d’euros, contre une estimation initiale de 6,5 à 7,0 milliards d’euros. Airbus doit notamment faire face à “des problèmes spécifiques persistants au niveau de la chaîne d’approvisionnement” concernant notamment les moteurs, les aérostructures et les équipements de cabine.
