La SNCF met en lumière la sécurité de ses agents face aux insultes et agressions

ADN

Tl;dr

  • La SNCF lance une campagne sur la sécurité de ses agents.
  • 6 000 actes violents contre les agents ont été enregistrés en 2023.
  • La campagne comprend le déploiement de caméras-piéton pour les agents.
  • Les syndicats demandent un renforcement des effectifs.

SNCF : Sensibilisation face à la violence envers ses agents

La SNCF a décidé de réagir face à l’augmentation des actes de violence à l’encontre de ses agents. La compagnie ferroviaire a lancé une campagne audacieuse pour alerter le public et prévenir de la gravité de ces actions.

“Ça vous choque ? Nous aussi”, proclame le slogan de la campagne, illustrant la violence verbale que subissent quotidiennement les agents.

L’ampleur des incivilités

L’année précédente a enregistré pas moins de 6 000 actes violents à l’encontre des agents de la SNCF. Un chiffre en hausse de 8 %, signalait Le Parisien. Plus inquiétant encore, 433 de ces actes violents ont donné lieu à des arrêts de travail.

Un agent confie : « Passer son temps au poste pour porter plainte, ce n’est pas génial, alors on se blinde. » Un autre ajoute : « Des menaces de mort, des insultes… Oui, c’est tous les jours. »

Des mesures renforcées pour la sécurité des agents

Parmi les mesures prises par la SNCF pour endiguer ce phénomène, le déploiement de caméras-piéton auprès de 2 900 agents est déjà effectif. On prévoit ce chiffre s’élever à 5 500 d’ici fin 2024.

D’après Patrick Auvrèle, directeur de la sécurité chez SNCF Voyageurs, ces caméras « apaisent les tensions dans 94 % des cas ». Des formations pour les agents sont également organisées pour mieux gérer ces situations.

Un appel à renforcer les effectifs

Cependant, les mesures prises par la SNCF ne sont pas jugées suffisantes par les syndicats. Julien Troccaz, secrétaire fédéral SUD-Rail, insiste : « Derrière les campagnes de prévention, il faut mettre les moyens humains. »

À souligner que les outrages aux agents de la SNCF peuvent mener à six mois de prison et 7 500 € d’amende. « Nous sommes déterminés à mettre un terme à ces comportements violents inacceptables et à assurer la sécurité de nos agents », a déclaré Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités.

Lire la source


A lire aussi