Un ex-chef d’Etat hondurien écope de 45 ans de détention aux États-Unis pour narcotrafic

ADN

Tl;dr

  • Juan Orlando Hernandez, ancien président du Honduras, condamné pour trafic de drogue.
  • La condamnation à 45 ans de prison est assortie d’une amende de 8 millions de dollars.
  • Hernandez est accusé d’avoir facilité l’exportation de centaines de tonnes de cocaïne aux États-Unis.
  • Il proclame son innocence en affirmant être victime d’une vengeance des cartels de la drogue.

Hernandez : de la présidence à la prison

L’ombre de la justice a attrapé l’ancien président du Honduras, Juan Orlando Hernandez. Connu sous ses initiales, JOH, Hernandez a été condamné la semaine dernière à quarante-cinq ans de prison pour trafic international de drogue, renversant le dirigeant qui était autrefois considéré comme un allié des Etats-Unis dans la lutte contre le narcotrafic.

Une amende de 8 millions de dollars a également été infligée.

Un “camarade” des cartels

Selon les procureurs américains, en sa qualité de président, Hernandez a facilité le trafic d’environ 400 tonnes de cocaïne vers les États-Unis entre 2004 et 2022.

Des preuves montrent qu’il a fourni une protection à un réseau de trafiquants de drogue, y compris le célèbre cartel de Sinaloa, échappant aux investigations et évitant leur arrestation et extradition.

Une fin abrupte

La chute de ce dirigeant autrefois tout-puissant a été abrupte et douloureuse. A peine avait-il transmis le pouvoir à la nouvelle présidente Xiomara Castro, que lui-même se retrouvait “enchaîné aux poignets et aux chevilles”.

Son extradition vers les États-Unis en avril 2022 avait été une démonstration humiliante de sa chute de grâce.

Un chapitre sombre dans l’histoire latino-américaine

La condamnation de Hernandez fait échos à celle d’autres dirigeants latino-américains jugés aux États-Unis, comme Manuel Noriega du Panama et Alfonso Portillo du Guatemala.

Un “abus de pouvoir pour soutenir l’une des opérations de trafic de drogue les plus importantes et les plus violentes du monde”, comme l’a souligné le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, marque un autre chapitre sombre dans l’histoire de l’Amérique latine.

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